victimes de conflits armés ou du sida ». Selon certaines estimations, il couvrirait un quart de la superficie de la capitale et équivaudrait à plusieurs centaines sinon milliers - de millions de dollars. Banque du Vatican : comment le pape fut mêlé au plus grand scandale financier de l'après-guerre. Cette politique mire, avant tout, à ne produire aucun résultat, mais plutôt à renforcer la capacité d’agrégation de ses représentants. Il suffit de comparer Une perte qui n’était qu’en partie compensée par les ressources du Denier de Saint-Pierre, alors que la nouvelle bourgeoisie accédant au pouvoir se montrait indifférente sinon hostile à l’Eglise. à celui d’une ville moyenne française. Penseti catholique très pratiquant, émergeait dans l’immédiat après-guerre à Bergame. Or ces sociétés auraient été contrôlées par l’IOR de Mgr Marcinkus. envahi par les Italiens qui dérobèrent le trésor La tendance est à l’élimination de certains titres (pharmacie, armement, cinéma) jugés ’indécents’, de la participation dans les sociétés immobilières, et à la concentration sur les ’utilités’ (produits chimiques, assurances, banques, etc). soutenir des initiatives en faveur d’orphelins Les avocats de Carlo de Benedetti, bref vice-président de la banque quelques mois avant sa déconfiture, avaient beau jeu hier de s’étonner de la condamnation du président d’Olivetti « dans une affaire qui n’a toujours pas été élucidée ». La réalité, en fait, est que peut-être Sindona se sera servi des relents d’indépendantisme encore présents parmi les conservateurs Témoin d’une tradition séculaire, de Denier fut remis à l’honneur après 1870 et connaît actuellement une tendance notable à la baisse : les intérêts conservateurs du Saint Siège et sa participation dans des opérations économiques peu ’chrétiennes’ ont largement contribué à lui faire perdre de sa crédibilité. Le Vatican, afin de mieux monopoliser l’expansion urbaine, s’assura encore le contrôle des services publiques : tramways, eau, gaz, électricité. Mais les pratiques économiques sont souvent peu morales : et alors, afin de sauvegarder sa réputation, le Saint-Siège se voit poussé à ne révéler qu’une partie des opérations qu’il lance et à faire disparaître les autres dans ce qu’il est convenu d’appeler les ’finances secrètes’. bâtiments à Rome, dons aux missions, Exception faite d’Andreotti et de Ugo Poletti de Vicaire Général de Rome, ardent partisan de Giudice en faveur duquel il multiplia les recommandations, et en étroite relation avec don Quaglia ainsi que d’Ortolani tout ce beau monde fut finalement accusé et jeté en prison - d’où, petit à petit, il sort pour "raison de santé". Il a commencé lorsque le saint siège a été privé des Etats Pontificaux par les italiens en 1870. Les membres de ce conseil, qui peuvent être des laïcs, sont nommés … Francesca Chaouqui, consultante italo-marocaine âgée de 32 ans, a été remise en liberté du fait de sa totale "collaboration" avec les enquêteurs. Et déplacer le débat du thème de la culpabilité à celui de la bonne foi du politicien harassé par la t^pache. - recensées comme telles, mais sont enregistrées auprès du cadastre de l’Etat italien sous les dénominations les plus diverses comme : chapitres, confraternités, archiconfraternités, congrégations, vicariats, provinces ecclésiastiques, diocèse, archidiocèse, basiliques, archibasiliques, secrétariats, hospices, athénées, collèges, instituts, procures, cures, fondations, sociétés, oeuvres pieuses, missions, personnes morales gérées par des congrégations, maisons d’exercices spirituels, conservatoires, séminaires, comités, etc. Le diacre Laurent s’était montré prudent : il avait fait distribuer les biens aux pauvres de la ville et, du haut de son bûcher, les indiqua comme le vrai et unique trésor de la communauté. En 2004, il employait 1560 personnes Le salaire moyen au Vatican s'élève à nc par mois. Le système est à vitesse de rotation croissante : il ne produit de richesse que si les transactions se multiplient et s’escamotent l’une l’autre. Pourtant, si le problème existe, il n’est pas de savoir si le Vatican agit ou non comme n’importe quelle entreprise en quête de profits mais bien que, malgré les nombreuses révélations et mises en accusation, il continue obstinément de prétendre ne pas le faire. Très vite, la mécanique du krach s’emballe : le Banco Ambrosiano n’inspire plus confiance. N’oublions pas que l’institution financière possède également dans ses coffres forts près de deux tonnes d’or, selon Médiapart. Le Vatican Inc. La fortune colossale du Vatican inclut d’énormes investissements avec les Rothschild en Grande-Bretagne, en France et aux États-Unis et avec de très grosses entreprises pétrolières et de l’armement comme la Shell, BP et General Electric. Pour cela, il utilise les services de Luigi Cavallo agitateur notoire de droite lié à la franc-maçonnerie et à l’appareil de renseignement italien (il sera arrêté en France en 1984), et aussi la médiation de Licio Gelli Rendement de l’opération : 500.000 dollars. En 2010, la justice italienne a gelé 23 millions d'euros détenus par l'IOR dans une banque italienne. Paul VI, le pape d’alors, cherche à diversifier et à exporter les investissements. En ce début de l’été 1982, une rumeur se répand comme une traînée de poudre à Milan. La culture de la ’subordination escomptée’ légitime - après les avoir produits tous les abus et génère, puisque ses effets s’entrecroisent, l’insolence chez les possédants, la manigance et l’escroquerie chez les dépendants, et l’oubli dans la masse impuissante et soumise à l’écrasante logique du pouvoir. visant à alléger les souffrances de populations Le " Wall Street Journal " disait que les opérations financières du Vatican … Ainsi nous en connaissons avec précision la En résumé, à la fin des années Soixante le couple Sindona Marcinkus file du bon coton : pour Marcinkus, Sindona représente la possibilité d’une ouverture sur le marché financier international. Et, dans cette perspective, ce n’est certes pas par hasard qu’au coeur des régions les plus déshéritées et traditionnalistes de l’Italie, la domination mafieuse rencontre souvent et parfois se juxtapose à la domination des forces politiques démocrates chrétiennes, émanation directe de la hiérarchie religieuse. Il propose à la Cosa Nostra, la mafia américaine (n’oublions pas que Sindona est sicilien) de très lucratifs investissements. Entretemps l’idée de la ’super-banque catholique’ a continué à animer les esprits en Italie. Un Etat "cut out" est un Etat dans lequel la législation sur le secret bancaire rend impossible la traçabilité de l’origine des fonds qui y sont déposés. Les ’aventures’ de Michele Sindona illustrent bien la connivence existant entre les milieux financiers catholiques, le pouvoir politique, et le Vatican. Une décision s’impose : pour transformer son entreprise selon les critères du néo-capitalisme, il doit faire appel à des financiers laïques rompus aux techniques de la bourse et de la finance internationales. organismes du Saint-Siège, 118 représentations Elle est en effet chargée d’administrer et de conserver les biens et fonds donnés à l’Institut exclusivement à des fins caritatives. La banque du Saint-Siège, le gros morceau, c’est : 194 millions d’euros de fonds d’investissement. Il finira pendu à Londres en 1982. Tout cela coûte à qui ne sait s’adapter. Ces deux derniers étant inscrits sur la liste des ’papables’ Leo Josef Suenens fait cardinal peu auparavant sur intervention de la famille royale belge, renoncera en 1979 à l’archevêché de MalinesBruxelles pour entrer dans la curie et résider à Rome. cas depuis longtemps... © Catholique.org 2004 - 2020 - Tous droits réservés. Les 44 hectares proprement dits du Vatican (constitués par des appartements, les musées, les jardins, et la basilique Saint-Pierre), ainsi que 688.000 m² de terrains construits à usage administratif, plus les universités pontificales, plus les quelques 40 hectares de la villa d’été du pape à Castelgandolfo, plus encore 550 hectares d’exploitations agricoles, 200 hectares en bordures de mer et 1.200 hectares en périphérie de Rome, constituent ce que l’on appelle l’extraterritorialité du Vatican et échappent à la juridiction italienne. Sans compter que les nécessités de l’autofinancenient induirent de la part du clergé un discours beaucoup plus persuasif, un appel constant à la responsabilité des fidèles, et donc une plus grande rigidité dans leur encadrement. Le Vatican cherche aussi à désinvestir en Italie, vu le cours défavorable de la Lire, au profit de l’étranger (ce qui correspond, entre autres, à l’internationalisation de l’Eglise) en visant partout à des participations minoritaires pour éviter tant risques que critiques. Tout ça pour un bénéfice de 86n6 millions d’euros, selon les chiffres 2012. de son État en en publiant le budget. Il s’occupe encore de terrorisme néo-fasciste (et l’on ne peut ici éviter de signaler la ’coïncidence’ entre l’évasion de Licio Gelli de la prison de Lausanne, en août 1983, et l’attentat manqué au rapide Milan-Palerme, à quelques kilomètres de l’endroit où advint la tragédie de l’Italicus - ces deux derniers faits ayant été revendiqués, à neuf ans d’interval, par Ordine Nero une formation d’extrême-droite dont se servaient Gelli et Ortolani). L’Immobiliare possède les moyens (architectes, techniciens, urbanistes, etc…) aptes à conférer à Rome le développement qui convient à une cité de sa tradition." Les affaires vont bon train. Le ’trio GOC’ (Gelli-Ortolani-Calvi) est désormais affirmé. Umberto Ortolani un avocat de 73 ans, arriva très tôt à Rome dans la suite d’un cardinal de Bologne, et devint en 1963 gentilhomme de Sa Sainteté. Michel Sindona sera ce premier technicien. En théorie, seuls les prélats, prêtres, religieux ou laïcs salariés du Vatican peuvent en être client. Et au nom du profit. Dans une tentative de se disculper, Sindona racontera aux enquêteurs américains une fort intéressante histoire : le but de son voyage en Sicile aurait été d’unifier les forces indépendantistes de l’île. Les belligérants concurrent une semi-débacle réciproque et les alliés de l’Italie, qui n’étaient pas encore prêts à entrer dans la première guerre mondiale, la forcèrent à verser des réparations aux Turcs. Faisant valoir ses réussites, il recevait l’aval de politiciens émergeants (dont celui de Giulio Andreotti) et multipliait son rayon d’action : il sauvait du scandale, en les redressant, deux banques catholiques (en remerciement, le Vatican l’aidera à conquérir son premier institut de crédit) ; il fondait l’Italmobiliare, une société versée dans la spéculation immobilière ; à la fin des années Soixante-dix, il pouvait compter sur l’intervention d’Emilio Colombo, démocrate-chrétien et ministre du Trésor, pour empêcher Sindona de mettre la main sur l’Italcementi Et il renforçait aussi ses liens avec les milieux ecclésiastiques et rencontrait monseigneur Marcinkus. Le mode de gestion des richesses, au Vatican comme ailleurs, s’adapte bien évidemment aux structures économiques du temps et du lieu - actuellement le Saint-Siège met-il l’accent sur les valeurs boursières, fluides, anonymes et dissimulables à souhait et qu’il fait manipuler sur le marché par des intermédiaires de confiance. C'est inédit, la banque du Vatican a publié, ce mardi, un rapport annuel dans le cadre de la lutte contre l'opacité financière. z Le procès verbal d’un conseil d’administration de l’Immobiliare énonce : "Dans l’avenir, la Commune de Rome devra se montrer compréhensive à l’égard de l’Immobiliare, la laissant appliquer le plan régulateur comme elle l’entend. L'IOR n'est pas la banque centrale du Vatican : ce rôle est tenu par l'administration du patrimoine du Siège apostolique (voir page 32). destinées aux 2663 personnes travaillant En 2003, il était en déficit de Les faillites se suivent et se ressemblent (en un an, 229 des 407 chantiers de construction seront abandonnés). pontifical, le Saint-Siège, perdit ses revenus Et il y a cette légende : en l’an 258, le diacre Laurent fut brûlé vif par l’autorité impériale pour avoir refusé de livrer les richesses accumulées par ce qui était alors la communauté chrétienne de Rome et ne deviendrait qu’un demi-siècle plus tard l’Eglise. L'Institut pour les œuvres de religion (IOR), dit la « banque du Vatican », est la principale institution financière du Saint-Siège. C’est Deux éminents personnages de l’entourage papal, désignés par lui pour enquêter sur les finances du Saint-Siège et faire des propositions de réformes drastiques, ont été arrêtés dimanche 1er novembre par la gendarmerie. Sindona, qui n’est pas lui non plus né de la dernière pluie, tente de protéger ses arrières en diversifiant ses sources d’approvisionnement. Avec ses 81 millions de dollars de dette, elle était consignée à ses créditeurs : la Banco di Roma la Banco di Santo Spirito la Nuovo Banco Ambrosiano la San Paolmo etc. plus grosse part de ses revenus grâce Ceci, pour justifier la lutte féroce que les financiers mandatés par le Vatican livrent en ce début du siècle aux opérateurs économiques laïques. Libye: Banque centrale de Libye (Leur plus récente conquête après avoir liquidé Kadhafi) ... La Couronne britannique a fait don de la société au Vatican, qui a donné les droits d’exploitation à la Couronne. au sein notamment de Radio Vatican, 04 - Livre Quatre : HISTOIRE CONTEMPORAINE, 06- Livre Six : POLITIQUE REVOLUTIONNAIRE, 08- Livre Huit : ACTUALITE DE LA LUTTE DES CLASSES, 10 - Livre Dix : SYNDICALISME ET AUTO-ORGANISATION DES TRAVAILLEURS, 11- Livre Onze : FEMMES - CONTRE L’OPPRESSION. La confession doit bien rester secrète ! L’Etat italien a été accusé de ne pas avoir exercé efficacement son rôle de surveillance et de tutelle sur la plus grande banque privée de la Péninsule. Les organismes financiers avaient périlleusement construit un édifice de lettres de change se garantissant l’une l’autre et les banques étrangères, alarmées, demandent des comptes. Le fait est qu’en 1965-67, ces choses commençaient à se savoir et que le Vatican, contrôlant la Banca Unione avec les Feltrinelli n’avait aucune envie de se trouver mêlé, de près ou de loin, aux aventures du fils prodigue - mais n’avait pas non plus intérêt à se débarasser de sa part dans la Banca Unione Ne restait alors qu’à "débarquer" les Feltrinelli ce que Sindona, en rachetant les actions de la famille, réalisa en douceur en 1968. Ce qui ne signifie certes pas que le Vatican abandonnait la place nanciere : aujourd’hui encore, tous les dirigeants de la Banco di Roma sont étroitement liés à la Démocratie Chrétienne et servent, à quelque distance, les intérêts du pape. Dans le domaine de l’immobilier, c’est le temps de l’argent facile, des capitaux à fonds perdus déversés sur l’Europe occidentale par le Plan Marshall et assortis d’une seule condition : qu’ils servent à faire front à l’avance du communisme. Car il faut, en plus de ce qui est enregistré, compter avec les ’fraudes pies’ (l’attestation à un prête-nom de biens de l’Eglise) et les ’fraudes impies’ de fait de privés qui, pour échapper aux taxes italiennes, attestent formellement leurs biens au nom d’un ordre) dont bénéficient aussi bien laïcs que religieux. Après la publication d’un premier bilan annuel historique en 2013, l’Institut pour les œuvres de religion, la banque du Vatican, a présenté un exercice 2014 record avec 69,3 millions d’euros de bénéfices, soit plus de 20 fois que les résultats de 2013 (2,3 millions d’euros). La déconfiture de la banque a éclaboussé aussi bien l’Etat italien que celui du Vatican et une partie de l’establishment italien lié à la la Loge P2. Dans son conseil d’administration, siègent de Strobel et Mennini. Ces propriétés ne sont pas - s’en étonnera-t-on ? L’institut des Oeuvres de Religion, fondé en 1942 pour englober les finances secrètes héritées de Léon XIII est une société de droit canon (et à ce titre, elle échappe à la législation italienne) qui gère les dépôts ’destinés aux oeuvres de religion et de piété chrétienne et, en fait, visant à fuir tout contrôle indiscret. L’entreprise, à la dérive, ne pouvait être sauvée même après l’intervention de Giulio Andreotti, alors ministre du Bilan. Et puis Philippe de Weck, dont la banque UBS a pour conseiller un certain Sanchez Bella, a auparavant été en affaires avec Sindona et Pesenti et est membre d’une commission d’experts désignée par le pape pour réformer le règlement du IOR.Enfin, pour les transferts de fonds, intervient l’Ultrafin une société financière du groupe Calvi, et la Banco Occidental de Madrid, proche du IOR et de l’Opus Dei. Mussolini souhaitant Il semblerait que la Banque du Vatican utilise l’image positive du Pape Jean Paul II pour masquer une opération de blanchiment d’argent de grande envergure .La Banque du Vatican a déjà été accusée par le passé d’heberger des fonds spoliés par les Nazis et est actuellment soupçonnée d’entretenir des liens avec le milieu du crime organisé en conséquence le moment où elle devra rendre des comptes semble ne plus être loin .Les preuves s’empilent et tendent à démontrer que des activités de la banque s’apparentaient plus à des actes de piraterie que des oeuvres de piété. d’euros. Un ultime détail : après la mort mystérieuse, lors d’une tentative d’évasion, de Joseph Arico, le tueur de Cosa Nostra engagé en 1979 par Sindona et qui peut-être en savait long sur les délits du banquier, celui-ci exprima le désir de rentrer en Italie. Et Andreotti d’insister, à propos des méfaits de Calvi, Sindona et Ortolani ’Les cardinaux, disait-il, ne sont pas extralucides : ils ne peuvent prévoir si tel ou tel financier se révélera être un escroc.’ Chiffres en main, la malhonnêteté des autres est un risque qu’ils sont en effet en mesure de se permettre... Giulio Andreotti est encore, dit-on, un fervent souteneur des réunions de la droite européenne tenues par Antoine Pinay. comme le règlement du contentieux opposant la famille Feltrinelli au Vatican. L’urgence de l’entente est dictée par l’avènement d’un ennemi commun . Ces revenus, bien entendu, ignorent les gains non déclarés des prêtres : offrandes, baptêmes, communions solennelles, mariages, funérailles, etc. La soudure entre les diverses pièces du puzzle est réalisée par les francs-maçons de la P2, toujours sur la brèche. Il est par exemple L’accumulation spectaculaire de richesses de l’ église catholique est un phénomène relativement récent. C’est la plus importante faillite bancaire italienne de l’après-guerre. Sans oublier non plus les dépenses folles du cardinal Tarcisio Bertone, ex-secrétaire d’Etat, licencié en 2014 par François, qui a réussi à faire passer le coût des travaux de son nouveau domicile sur les comptes de la Fondation de l’Enfant Jésus, et ce pour la modeste somme de... 200.000 euros. Cet instrument sera le IOR à la direction duquel Marcinkus parvint sans encombre. Mario Sarcinelli et Paolo Baffi respectivement sous-directeur et gouverneur de la Banca d’Italia, s’étant opposés à la manœuvre furent poursuivis et arrêtés pour ’abus professionnels’, après une campagne de diffamation menée par Licio Gelli Le juge qui instruit le cas est Antonio Alibrandi, père de Alessandro, un terroriste néo-fasciste abattu par la police en 1981, et lui-même plusieurs fois cité lors de procès de terrorisme. Tous organismes dépendants Vatican. Avec Bernard Lecomte. La parabole tracée par Michele Sindona dans le firmament de la haute finance laisse entrevoir la quantité de pouvoir objectif possédé par le Vatican non pas, bien sûr, que Sindona soit à considérer comme une victime, depuis longtemps avait-il montré des dispositions pour les affaires peu claires - mais en confiant son argent à un homme d’affaires spécialisé dans la spéculation, le Vatican contribue à créer chez cet homme une ’ivresse de l’altitude’ ayant un effet explosif dans l’édifice bancaire international, précaire par nature. Et concentration signifie, dans tous les cas, pouvoir. Issu d’une famille de fonctionnaires du Vatican, neveu de cardinal, cousin germain du futur Pie XII, il devient conseiller financier du pape à 33 ans, en 1891 (l’armée même de la rédaction de Rerum Novarum et président de la Banco di Roma en 1903.