D’abord, que veut dire « soutien aux gilets jaunes » ? Pour paraphraser cet autre président victime du déchaînement des foules instrumentalisées, le navire a subi des bourrasques, ‘’le bateau Mali vient d’essuyer une lame d’une … ») a du sens, mais interroger les gens sur des questions vagues ou très complexes, donne des résultats qui doivent être considérés avec prudence. Dans un système démocratique, « le peuple », c’est la communauté formée par l’ensemble des citoyens. Que faire, en effet, si 300 000 personnes défilent pour demander l’interdiction de la chasse, et si la semaine d’après 300 000 défilent pour demander son maintien ? Certains estiment que la violence est un indice du degré de mécontentement des manifestants (de « désespoir », diraient ceux qui les soutiennent) et que le gouvernement doit être plus à l’écoute en cas de débordements. « La foule électronique n’est pas le Peuple », vous ne voulez quand même pas dire que LREM (ce mouvement composé d’adhérents cliqueurs dispensés de verser une cotisation) est à la politique ce que Facebook est à l’amitié? Ce qui caractérise le mouvement des gilets jaunes depuis le premier jour, c’est la méconnaissance des règles habituelles de la mobilisation, qui doit opérer à travers un ensemble d’outils démocratiques et pacifiques : pétitions, tribunes dans la presse, manifestations (déclarées et encadrées), contacts avec les élus, grèves…, Le mouvement avait trouvé, avec le gilet jaune, un marqueur de mobilisation très astucieux : chaque automobiliste français était équipé de cet accessoire visible, facile à porter ou à mettre en évidence sur son tableau de bord. « Foule » n’est pas le terme le plus fréquemment utilisé dans l’Ancien Testament pour désigner un groupe. — Gustave Le Bon est d'accord avec Gabriel Tarde pour dire que la foule dite « artificielle » est plus créative que la foule naturelle, qui n'est autre qu'un rassemblement d'individus physiques à un endroit donné et sous le commandement d'un leader. Il n’en reste pas moins que, dans une démocratie représentative, on ne peut laisser la rue gouverner, sinon toute réforme – qui fait généralement des gagnants qui s’ignorent et des perdants qui se mobilisent – serait exclue. Ce phénomène s’entretenait de lui-même, la faiblesse supposée du nombre des croyants au sein de la société française les incitant à continuer de taire leurs convictions : « Ceux qui niaient le christianisme élevant la voix et ceux qui croyaient encore faisant silence, il arriva ce qui s’est vu si souvent depuis parmi nous, non seulement en fait de religion, mais en tout autre matière. Nul ne sait où va ce mouvement. Parallèlement à la complexité dont son analyse s’est dotée, le débat intellectuel de l’époque est à prendre en compte. On peut insister sur l’importance de l’abstention et du vote blanc et nul, mais 37 millions, cela reste 100 fois plus que les plus importantes mobilisations de gilets jaunes. Mais ce n’est pas tout : la seconde partie du chapitre 7 va nous montrer le sort des martyrs et évoquer la destinée ultime du peuple de Dieu… 5. Les gilets jaunes sont un mouvement d’ampleur, mais on n’a jamais eu plus de 300 000 personnes dans la rue. Quand les opposants au mariage pour tous ont défilé en masse, et durablement, le gouvernement aurait-il dû retirer sa loi ? Conference, Victoria, Data for Action: Using Predictive Risk Modelling Tools in Social Services Agencies On rappellera aussi que le mouvement des gilets jaunes n’a, initialement, guère laissé le choix au quidam. Le citoyen qui se promène aujourd’hui dans les rues désolées de Paris, Bordeaux, Saint-Étienne ou Toulouse, entre carcasses de voitures brûlées, barricades et devantures de magasins défoncées, pourra difficilement considérer que ce ne sont que les inévitables effets collatéraux d’un mouvement fondamentalement non violent. D'où l'on comprend que le refus d'un 5è mandat au profit de ce dernier par une très large fraction du peuple algérien n'est pas une question d'âge. La question de la violence est le nœud de ce conflit. La tension en art et dans les Textes réside entre le terme de foule, innombrable, manipulable, prenant le pas sur l’individu, orientée par un objet et les concepts de peuple et de nation, qui sont essentiels dans le judaïsme. En France, pour certaines élections du moins, notamment pour les présidentielles, le mode de scrutin veille à ce qu’une majorité se dégage. On a entendu, depuis un mois, beaucoup d’approximations sur ce que la démocratie est censée être, du côté des gilets jaunes et des responsables politiques qui entendent récupérer leur mouvement, mais aussi du côté de certains journalistes et chroniqueurs. — Les partisans des gilets jaunes argueront que le gouvernement n’a pas cédé à la violence, mais à l’opinion publique. Que ceux qui ne veulent pas s’y souscrire comprennent que Mahmoud Dicko n’est pas le prophète, que la foule n’est pas le peuple. La règle majoritaire est une approximation de ce que « veut » le peuple. Au second tour, on contraint les électeurs à choisir entre deux candidats seulement, de sorte que le vainqueur puisse clamer avoir été élu par une majorité. Comment distinguer les revendications légitimes, qui doivent être prises en compte, des autres ? C’est une abstraction, un idéal qui permet de penser le vivre en commun. — Si n’importe quelle organisation – mouvement politique, syndicat, association, collectif – s’était rendue coupable du dixième des exactions commises par le mouvement des gilets jaunes, elle aurait sans doute été rapidement dissoute. Que ceux qui ne veulent pas s’y souscrire comprennent que Mahmoud Dicko n’est pas le prophète, que la foule n’est pas le peuple. In en est ainsi en la démocratie. Il n’en reste pas moins qu’une minorité, même très mobilisée, même bénéficiant d’un soutien de l’opinion publique, ne peut pas se substituer à la majorité et effacer les résultats des élections. » (De la démocratie en Amérique. Un jour viendra, où beaucoup de gens, des deux côtés, répondront de leur forfaiture contre la République et la Nation ! Certes, cette majorité est un peu artificielle, et Emmanuel Macron a sans doute perdu de vue qu’il a été élu par de nombreux citoyens qui entendaient, avant tout, s’opposer à Marine Le Pen. Celui de l'Algérie voisine, Abdelaziz BOUTEFLIKA n'en a que 81 ans. Mais les initiateurs du mouvement ont choisi d’emblée d’opter pour des formes d’action illégales : manifestations non déclarées en préfecture et dépourvues de responsable et de service d’ordre, blocages de routes et de commerces, violences envers les automobilistes récalcitrants et les forces de l’ordre, dégradations et incendies volontaires…. Dans le cas du mouvement des gilets jaunes, le gouvernement aurait dû comprendre plus tôt qu’il était l’expression d’un fort mécontentement chez une partie substantielle du corps électoral. “La foule n’est pas le peuple”, et citat som i disse urolige tider giver stof til eftertanke, hvor ingen lykkes med at blive enige om noget som helst. Alors placarder une explication, une étiquette sur ce comportement aberrant nous soulage, mais ne règle pas le problème. Il ne suffit pas d’accoler l’adjectif « citoyen « au terme rassemblement pour en faire un rassemblement légitime. ... La citation la plus célèbre sur « la foule » est : « Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c'est sur la route, dans la ville, au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes. Que les sondages établissent que les citoyens ont pris fait et cause pour les gilets jaunes, contre le Président. Face à un barrage, il était contraint, plus ou moins aimablement, d’enfiler son gilet jaune, de prêter allégeance à la cause, d’y contribuer éventuellement par une obole, afin de pouvoir aller travailler ou conduire ses enfants à l’école. Que ceux qui ne veulent pas s’y souscrire comprennent que Mahmoud Dicko n’est pas le prophète, que la foule n’est pas le peuple. Certains étaient sans doute aussi mus par une forme de suivisme, de culpabilité de classe, de griserie médiatique ou de romantisme révolutionnaire. Indooroopilly, Queensland, Copyright © 2010–2020, The Conversation Media Group Ltd. En outre, comment intégrer la violence à cette équation ? Et le peuple malien n’est pas dupe et ne se laissera pas duper par ceux-là même qui ont largement profité de la gabegie, de la mal gouvernance synonyme de très grande largesse du pouvoir à travers les belles voitures et les maisons de luxe. AEDT, Victoria, Applying behavioural science to create change On rappellera alors que 80 % des Français désapprouvent l’action du Président. Au péage de La Barque, près de Marseille, le 9 décembre. Que faire, en effet, si 300 000 personnes défilent pour demander l’interdiction de la chasse, et si la semaine d’après 300 000 défilent pour demander son maintien ? L’émotion passée, les citoyens français, dont la vaste majorité est attachée aux institutions, à l’ordre public et à la paix sociale, s’entendront sans doute pour considérer qu’une insurrection hebdomadaire n’est pas le moyen le plus sûr d’améliorer le sort des Français, et que le coup de semonce à l’endroit du gouvernement était suffisant. Et plus généralement, il ne suffit pas d’être … Le président de la Tunisie, Béji Caïd ESEBSI, est âgé de...92 ans. En effet, les députés ne sont pas censés représenter leurs électeurs, mais la Nation, et le Président jouit d’importantes prérogatives, dans une approche de sa fonction très gaullienne, voire bonapartiste. VIDEO: Aya Nakamura en couple avec le rappeur Stormzy? Aime le peuple, évite la foule. Sur le plateau de Laurent Ruquier, la secrétaire d'État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a affirmé qu'il ne fallait "pas confondre le peuple et la foule". Mais, sauf à penser que l’électorat modéré, qui a dominé les élections l’an passé, s’est subitement volatilisé ou a radicalement changé d’orientation politique, on peut faire l’hypothèse qu’une partie des citoyens a dissimulé ses préférences. En conclusion, la coercition, le pouvoir de répression n’est pas encore compris du côté des gouvernés comme celui des gouvernants. Que ceux qui ne veulent pas s’y souscrire comprennent que Mahmoud Dicko n’est pas le prophète, que la foule n’est pas le peuple. Elle est aussi une salutaire mise en garde pour les gouvernants qui ont trop fait abstraction de la manière dont certaines mesures ont été perçues par la population. Les chercheurs en sciences sociales n’aiment pas faire de prédictions : ils sont scientifiquement mal équipés pour cela et préfèrent plus prudemment « prédire le passé », en analysant le déroulement d’événements dont on connaît l’issue. 1. En tout cas, il faut se le dire que la foule ne peut se substituer au peuple et que tous l’admettent, sinon, l’on va toujours vers cette instabilité chronique. Que ceux qui ne veulent pas s’y souscrire comprennent que Mahmoud Dicko n’est pas le prophète, que la foule n’est pas le peuple. La foule n’est pas le peuple et 300 000 personnes ne peuvent pas décider pour le peuple. La foule n’est pas le peuple. Victoria, Proud Partnerships in Place: 2021 First Peoples Public Administration Virtual Conference Et le peuple malien n’est pas dupe et ne se laissera pas duper par ceux-là même qui ont largement profité de la gabegie, de la mal gouvernance synonyme de très grande largesse du pouvoir à travers les belles voitures et les maisons de luxe.