Trois éphémères divisions chouannes avaient également été créées au débarquement des émigrés à Quiberon, les généraux qui les commandaient étaient Vincent de Tinténiac, Paul Alexandre du Bois-Berthelot et Jacques Le Prestre de Vauban. Les combats prennent ainsi l'allure d'une guérilla, les Chouans par petits groupes de quelques dizaines ou centaines d'hommes tendent de multiples embuscades contre des détachements militaires, saisissent les courriers et les diligences transportant les fonds du gouvernement, attaquent des bourgs à population patriote ou occupés par l'armée républicaine, exécutent les dénonciateurs, les prêtres constitutionnels et des patriotes, en grande partie des administrateurs. De là il fut appelé le Chouan (le Chat-huant). Sociologiquement les Chouans sont des hommes jeunes et des paysans. Entre les 11 et le 20 mars, les deux tiers de l'Ouest sont touchés[8]. Dès le 25 mars, des renforts affluent de Normandie et d'Île-de-France. Le 26 décembre, le général de brigade Jean Humbert et le chef chouan Boishardy se rencontrent afin d'ouvrir des propositions de paix. Cependant à la suite de la chute de Robespierre le 28 juillet 1794 qui marque la fin de la Terreur, la Convention mène une politique de clémence, favorable aux négociations. Une chouannerie larvée subsiste dans les années qui suivent, menée par quelques irréductibles. Mais la victoire des Impériaux reste sans lendemain, car 3 jours plus tôt Napoléon avait été vaincu par les Britanniques et les Prussiens à la bataille de Waterloo. Cormatin est emprisonné et ne sera libéré qu'en 1802. Pierre Guillemot pénètre dans Locminé et Sol de Grisolles prend La Roche-Bernard, tandis que Frotté est repoussé à Vire[54]. La mission réussit et Harty doit se retirer[55]. Protégés par les Chouans les prêtres réfractaires n'ont pas d'implication directe dans la guerre, un petit nombre siège dans les Conseils royalistes et s'occupent essentiellement des correspondances[22]. Selon Roger Dupuy : « Des textes, le plus souvent dus aux Bleus, mentionnent la furie des femmes lors d'embuscade où elles poussaient les hommes à en découdre et s'occupaient plus spécialement d'achever les blessés patriotes. La Prévalaye se soumet le 2 février, Boisguy en revanche lui succède et poursuit le combat. ». En mars 1832, Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, veuve de Charles Ferdinand d'Artois, fils de Charles X, gagne clandestinement l'ouest de la France afin de relancer les guerres de Vendée en vue de proclamer son fils Henri d'Artois, alors âgé de 12 ans, Roi de France. Mais l'union ne fut qu'apparente, la présence de Rennes donnait une zone républicaine puissante au cœur même du département, aussi une seule division, celle de Vitré, passa réellement sous la direction de Boisguy. Boisguy est emprisonné le 18 mars 1797, Jean Jan est tué le 24 juin 1798. Plusieurs évaluations permettent de situer l'âge moyen des chouans entre 18 et 30 ans et le plus souvent entre 20 et 25 ans. Il est reconnu par l'administration avec son frère comme le chef de la coalition[n 1]. Les Normands prennent la fuite, mais les Morlaisiens parviennent à repousser les insurgés. Les quatre Chouans se regardèrent en cherchant celui d'entre eux auquel ils pouvaient se fier pour l'envoyer déterrer la somme. Boulainvilliers commet l'imprudence de retourner quelques mois plus tard dans le Morbihan où il est capturé et fusillé par les hommes de Pierre Guillemot. Toutefois, les rassemblements de nobles au château de La Rouërie et le manque de discrétion d'agents recruteurs alertent les autorités. Malgré la volonté de La Rouërie de traiter nobles et roturiers à égalité, la majorité des associés étaient cependant issus de la noblesse. Spontanée, la rébellion couvre les Mauges, le Choletais, le bocage vendéen, le marais de Challans et le pays de Retz (toute une région du sud de la Loire qui prendra bientôt le nom de Vendée militaire). Mais, le 20 mars, une nouvelle troupe d'insurgés attaque Saint-Pol-de-Léon défendue par des gardes nationaux du Calvados et la garde nationale de Morlaix. Voir plus d'idées sur le thème révolution française, les chouans, vendée. Progressivement, les Chouans quittent l'armée royaliste et se cachent dans les forêts[31] ; Jean Chouan se replie dans sa forêt de Misedon[n 2]. La suppression des gabelles, le 1er décembre 1790, réduit à la misère plus de 2 000 familles qui ne vivaient que du commerce frauduleux du sel. Canclaux occupe ensuite Plabennec et Lannilis, 120 gardes nationaux prennent également le contrôle de Ploudalmézeau, tandis qu'un autre détachement occupe Gouesnou. Néanmoins, la fiction a beaucoup d'importance. Arrivés dans la baie de Saint-Brieuc aucune flotte britannique ne paraît, les Chouans regagnent alors le Morbihan et proclament Georges Cadoudal comme étant leur général en chef. La passion de Marie permet d'introduire des passages presque lyriques dans le roman. Bonaparte initie une politique de pacification mêlant, d'une part, la liberté religieuse et la suspension des levées d'hommes en échange de la soumission immédiate des insurgés, d'autre part, l'exécution des chefs récalcitrants[48]. Son surnom vient de l'imitation du chat-huant (la chouette hulotte) par les faux-sauniers pour se reconnaître[8]. Ne dépassant guère les limites du canton; frappant des patriotes isolés, les petits détachements militaires ou les voitures publiques, surtout la nuit, contraignant les patriotes, terrorisés, à quitter les campagnes, pour se réfugier en ville[31], la Chouannerie prend surtout l'aspect d'une guérilla très dispersée qui peut tourner au brigandage. En 1791, l'Ouest, avec la Vendée et la Bretagne, constitue une zone de résistance à la constitution civile du clergé et au serment, avec un clergé très largement réfractaire. La révolte s'étend: le 12 mars, 5 000 paysans s'emparent de Savenay, ceux-ci tuent ou blessent plusieurs gendarmes et mettent en fuite la Garde nationale. La Chouannerie est une guerre civile qui opposa Républicains et Royalistes dans l'ouest de la France, en Bretagne, dans le Maine, l'Anjou et la Normandie, lors de la Révolution française. Cadoudal, Frotté et Bourmont poursuivent la lutte, espérant l'arrivée en Bretagne du Comte d'Artois à la tête de 20 000 soldats émigrés et britanniques. Acculés sur la Loire, 30 000 Vendéens accompagnés de dizaines de milliers de non-combattants, de femmes et d'enfants, traversent le fleuve les 17 et 18 octobre. Concernant la profession des Chouans, environ 80 % d'entre eux sont paysans, dont près de 10 % de tisserands, dont les conditions de vie sont très proches de celles de la paysannerie[37], on compte également environ 10 % d'artisans[37]. Scépeaux ne reprit pas les armes lors de la Chouannerie de 1799 et son armée se scinda en deux: l'armée catholique et royale du Maine sous les ordres de Louis de Ghaisne de Bourmont et l'armée catholique et royale du Bas-Anjou et de Haute-Bretagne commandée par Pierre Louis Godet de Châtillon, secondé par Louis d'Andigné. Les chouans ne sont plus qu’une petite minorité, trop habituée à la clandestinité, qui s’en prend surtout aux notables patriotes, entre assassinats et pillage des riches. de Montauran – appelons-la Mme du Gua. Dès 1791, 80 % du clergé breton refuse de prêter le serment à la constitution civile du clergé[10]. Des hommes aussi ineptes que froids ont voulu, depuis, lui substituer celui de Royalistes seul. Les principaux colonels étaient Jean Terrien, Michel-Louis Lecomte, Joseph-Juste Coquereau, Jean-Louis Treton, dit Jambe d'Argent, Marin-Pierre Gaullier, Michel Jacquet, dit Taillefer, Guillaume Le Métayer, dit Rochambeau et Claude-Augustin Tercier. Ce sont les mêmes thèmes qui apparaissent encore et toujours, beaucoup plus comme le produit d’un compositeur génial qui donne dans les variantes, et reprend la même architecture, mais avec de subtiles variations derrière des extérieurs d’apparence distincte. D'abord actif en Ille-et-Vilaine il domina ensuite dans le Morbihan, où il nomma Joseph de Boulainvilliers de Croÿ, puis Sébastien de La Haye de Silz général des chouans de ce département, mais de Silz fut tué en 1795. Tandis que Puisaye est à Londres, pour négocier un débarquement, Pierre Dezoteux de Cormatin, son lieutenant, s'attribuant les pleins pouvoirs, négocie en avril 1795 le traité de paix de la Mabilais, suivi par une minorité de chefs locaux[48]. Une première tentative d'insurrection fut menée … Les colonels de l'Ille-et-Vilaine étaient Auguste Hay de Bonteville, Alexis du Bouays de Couësbouc, René-Benjamin du Bouays de Couësbouc, Jean-Joseph Ruault de La Tribonnière, Guy Aubert de Trégomain, Charles Sévère de La Bourdonnaye, Félicité de Botherel du Plessis, Henri Baude de La Vieuville, Mathurin Dufour plus ceux des Côtes-d'Armor. Localement, chaque bande est demeurée sous le contrôle du chef qu'elle s'était donnée. Les fleurs de lys supportées par des Chats-huans! Vaincus militairement, les Royalistes tentent alors la prise du pouvoir par le biais des élections, en avril 1797, la droite royaliste remporte les élections pour le renouvellement du Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens. Les prémices : Insurrections paysannes de mars 1793, « Que tous leurs prêtres ne soient point inquiétés pour le serment. Les quatre mille noyés par Carrier nétaient pas des chouans mais des Vendéens retenus prisonniers dans les prisons de Nantes Les « gazés » de lEntrepôt des cafés également. Cependant son commandent n'est que nominal, sur ses territoires comme dans les autres départements, les chefs chouans n'exercent leurs commandements qu'à l'échelle de leur canton. Déjà, la conscription du 15 août 1792 pose problème : la Révolution française ayant besoin de soldats, elle ordonne qu'un tirage au sort de combattants soit organisé par les autorités communales. Au total 50 000[32] à 70 000[33] Vendéens ont péri lors de la Virée de Galerne. Les Républicains réagissent et en 1798, le ministre de la police Jean-Marie Sotin de La Coindière relance l'utilisation des Faux chouans. Les prisonniers, hommes, femmes et enfants compris sont fusillés ou envoyés dans les prisons de Nantes. Le scandale fut tel qu’il semble que Les Chouans desservit considérablement la carrière, non pas de Jean Marais, mais d’Henri Calef, … Le 3 janvier 1792, Desfontaines[4], officier de gendarmerie écrit à son oncle : « J'arrive de Saint-Ouën où j'ai été ving-deux jours avec douze gendarmes pour rétablir le curé constitutionnel, qui avait été chassé par les habitants. Protégés par les Chouans les prêtres réfractaires n'ont pas d'implication directe dans la guerre, un petit nombre siège dans les Conseils royalistes et s'occupent essentiellement des correspondances[43]. L’action se situe en Bretagne en 1799, en pleine guerre entre les Bleus et les Chouans. La dernière modification de cette page a été faite le 9 décembre 2020 à 00:35. Charette, traqué, est fait prisonnier le 23 mars avant d'être à son tour fusillé le 29 mars 1796 sa mort marque la fin de la guerre de Vendée. On choisit là un bien mauvais temps pour laisser naviguer des mâchoires ! Néanmoins Louis VI Henri de Bourbon-Condé échoue dans sa tentative de soulever les paysans et se réfugie en Espagne. Des patriotes sont molestés, le prêtre constitutionnel, un administrateur et deux douaniers sont lynchés[15]. Les femmes sont néanmoins impliquées dans la guerre en cachant les prêtres et les blessés et en assurant une partie de la circulation des informations et l'approvisionnement[42]. Le même jour, Lannion est attaquée par 4 000 à 20 000 insurgés. c'est surtout le cas pendant la troisième chouannerie (1797/1799). On ne m'a pas pardonné l'allusion; mais comme elle était juste, on ne s'est récrié que contre la prétendue profanation. La guerre reprend en mai 1803 à la suite de la Troisième Coalition, Cadoudal débarque à Dieppe le 21 août 1803 et gagne Paris le 1er septembre. Retrouvez toutes les dernières critiques sur le film Chouans !, réalisé par Philippe de Broca avec Frédéric Saurel, Philippe Noiret, Lambert Wilson. Il gagne à sa cause le général Jean-Charles Pichegru mais ne parvient pas à s'entendre avec le général breton et très républicain Jean Victor Marie Moreau. Pour s'opposer au Chouans, les Républicains, commandés par le général Jean Antoine Rossignol commandant en chef de l'armée des côtes de Brest, construisent des forts ou fortifient les bourgs à population patriote défendues par des gardes territoriaux locaux. Le 3 juin, Cadoudal débarque à l'île d'Houat et de là gagne le Morbihan, il commande désormais à toute la Bretagne à l'exception de la rive sud de la Loire-Inférieure[63]. Rendez-nous avec eux le libre exercice d'une religion qui fut celle de nos pères et pour le maintien de laquelle nous saurons verser jusqu'à la dernière goutte de notre sang.Rendez à nos campagnes ceux de ces dignes pasteurs que vous retenez dans vos murs, et permettez à ceux qui se sont exilés de revenir nous distribuer les consolations dont nous avons grand besoin; leur retour ramènera partout la paix, l'union, la concorde.Telles sont nos principales demandes. Le 22 juillet 1792, l'Assemblée nationale législative ordonne une levée de 25 000 volontaires supplémentaires à prélever dans les départements ayant fourni de faibles effectifs et parmi lesquels se trouvait les Côtes-du-Nord. La dernière modification de cette page a été faite le 9 décembre 2020 à 00:58. Un conseil d'officiers du Morbihan condamne Puisaye à mort par contumace. Il semble que la plupart des officiers royalistes leur conseillent de s'en tenir à leur fonction sacerdotale, ne serait-ce que pour en affirmer le caractère sacré et se démarquer des prêtres « jureurs » parfois officiers dans la garde nationale et souvent armés de fusils pour se protéger contre les incursions des Chouans »[23]. En revanche, dans le Finistère et l'ouest des Côtes-d'Armor, la Basse-Cornouaille, le Léon et le Trégor ne se soulèvent pas. Génériquement appelés les « Vendéens » après la bataille de Pont-Charrault, les insurgés du sud de la Loire forment une « Armée catholique et royale » qui remporte plusieurs victoires contre les républicains mais qui finit par être écrasée en octobre 1793 à la bataille de Cholet[8]. , d'Honoré de Balzac. La charge menée par les frères Pinçon met rapidement en déroute les gardes nationaux qui abandonnent leur butin et laissent 18 morts sur le terrain[14]. Les patriotes de La Roche-Bernard laissent les paysans entrer dans la ville à condition de ne pas commettre de pillages. Néanmoins, les patriotes font plusieurs prisonniers, neuf d'entre eux sont exécutés et 18 autres déportés, ce qui incita les paysans à se soumettre. Les Chouans est un roman d’Honoré de Balzac publié en 1829 chez Urbain Canel.. Commencé à l’automne 1828 et presque terminé à Fougères, dans la maison du général Gilbert de Pommereul, qui fut l’hôte de Balzac et demeura toujours son ami, le roman eut d’abord pour titre Le Gars, puis Les Chouans ou la Bretagne il y a trente ans, avant de devenir provisoirement Le Dernier Chouan. Que les citoyens marchent à la frontière, nous ne sommes pas citoyens. Mais le soulèvement d'une partie importante de la population de l'Ouest et son basculement dans la contre-révolution est dû principalement à la constitution civile du clergé et à la levée des 300 000 hommes par la Convention. Plusieurs gardes nationaux sont tués, mais le général Canclaux leur vient en aide avec 1 200 soldats et met en fuite les insurgés. Face à l'avance du général Brune, les derniers chefs capitulent. Cependant la population et certains chefs, Boisguy et Le Gris-Duval notamment, sont las de la guerre et semblent peu disposés à reprendre les armes. Cette armée était forte de 12 divisions, plus tard reformées en 8 légions, ses effectifs allèrent jusqu'à 20 000 hommes. Des bandes d'insurgés, plus réduites qu'en mars 1793, mais mieux armées, reprennent les armes. D'autres insurgés rejoignent les Vendéens, parmi lesquels Jean-Louis Treton, dit « Jambe d'Argent Â». Ceux-ci font leur jonction avec 15 000 Chouans placés sous les ordres de Vincent de Tinténiac, Paul Alexandre du Bois-Berthelot et Jacques Anne Joseph Le Prestre de Vauban, arrière-petit-neveu du maréchal Sébastien Le Prestre de Vauban. Recherché par les autorités, La Rouërie est contraint d'entrer en clandestinité. Les Chouans sont commandés par le Marquis de Montauran, dit le Gars. Le même jour en Anjou, 600 paysans mettent en fuite 150 gendarmes et gardes nationaux après leur avoir tué quatre hommes. L'armée des côtes de Brest, commandée par Lazare Hoche, basée alternativement à Rennes ou Vannes, contrôle le Finistère, le Morbihan, les Côtes-d'Armor, l'Ille-et-Vilaine, et la Mayenne. Boisguy emprisonné, Charles Thierry de La Prévalaye lui succède en Ille-et-Vilaine. Les paysans restant sous les armes, le général Canclaux lance alors une attaque pour débloquer la ville. « Les cultivateurs sont dans l'état d'inquiétude et d'alarme, les brigands sont à, « Des textes, le plus souvent dus aux Bleus, mentionnent la furie des femmes lors d'embuscade où elles poussaient les hommes à en découdre et s'occupaient plus spécialement d'achever les blessés patriotes. Car enfin, les élèves, pourvu que le maître accepte de mieux : veuille les autoriser à pénétrer dans le sanctuaire, sont à même de juger la « présentation » des œuvres qui leur est faite dans les préfaces, les notes, les questionnaires, etc.