Après les années d'inflation liées à l'assignat, la France connaît une période de baisse des prix qui touche principalement le monde rural. Pour celle de 1830, voir. Lire la suite, À la fin de 1791, la France marche à la guerre, chaque parti croyant y trouver son intérêt. Si à Bordeaux on ne compte, au début, qu’une centaine de victimes, en juin et juillet 1794, l’arrivée du jeune représentant en mission Jullien (de Paris) provoque un regain de répression qui en encouragera deux fois plus. P. Caron (1935) Les Massacres de Septembre, p. 95, Ce décret transforme le recours aux envoyés en mission en véritable institution et définit aussi leur pouvoir. Lire la suite, La question des subsistances a joué un rôle essentiel dans la mobilisation des masses populaires qui, par l'insurrection, ont donné à la Révolution un nouvel élan à chaque fois qu'elle semblait dans l'impasse, le 14 juillet et le 5 octobre 1789, le 20 juin et le 10 août 1792. Les dates clés des Droits des femmes : tout ce que vous devez savoir sur les événements qui ont marqué le féminisme en France. Suite à ce vote, le 13 vendémiaire de l'an IV, les royalistes tentent un coup d'État. Dès la fin de l'année 1788, mémoires, libelles et périodiques sur la convocation prochaine se multiplient[29]. Antoine Barnave recommande pour Grenoble qu'elle soit réservée à la « bonne bourgeoisie ». Socle Commun. Les thermidoriens, dont certains ont participé à la Terreur, cherchent, surtout, en termes de pouvoirs à imposer une ligne médiane, entre le populisme néo-hébertiste toujours actif (Babeuf et son journal Le tribun du peuple, par exemple) et la dérive royaliste qui menace. Ils doivent être emprisonnés jusqu'à la paix[180]. Après avoir relancé la Révolution avec la déclaration de guerre le 20 avril 1792, les girondins, après le 10 août sont hostiles à tout nouveau bouleversement politique. Marc Bouloiseau, La rivalité des deux Comités est réelle ; quelques-uns de ses membres sont liés aux ultra- révolutionnaires – notamment Collot d’Herbois et Billaud-Varenne – abattus par le Comité de salut public en germinal. Quand il se décide enfin à réapparaître à la Convention, il brandit la menace d'une nouvelle épuration, y compris contre certains députés qu'il a la maladresse de ne pas nommer. Les députés tiers s'engagent alors dans un processus de résistance et d'insubordination mené par Barnave, Mounier, Mirabeau et Rabaut Saint-Étienne. Mais les sans-culottes, démoralisés par la mise au pas des sections après l'élimination des Hébertistes, et mécontents de la stricte application du maximum des salaires, ne se joignent pas aux amis de Robespierre. Habilement, le 6 septembre, ils ont fait entrer au Comité de salut public deux membres importants des Cordeliers proches des sans-culottes, c’est-à-dire des « hébertistes » : Par le décret du 12 octobre 1793, Lyon est condamnée à la destruction : Collot d’Herbois et Fouché y font exécuter, début novembre 1793 et sur plusieurs mois, près de deux mille victimes. Sylvain VENAYRE, Ces répressions, d’une grande sauvagerie, entraînent la réaction des Vendéens. La répression s'abat sur les manifestants et ceux qui sont accusés d'en être les instigateurs, notamment six députés montagnards, les crêtois, condamnés à mort et exécutés. Pour éviter d’offrir aux meneurs sans-culottes un terrain de propagande, tout en calmant le mécontentement du peuple urbain touché par les difficultés d'approvisionnement, la hausse du prix des denrées alimentaires et la dévaluation du cours de l'assignat, le Comité de salut public prennent des mesures économiques. La très grande majorité des députés veulent croire à la sincérité du roi ainsi qu’à son attachement au nouveau régime et lui renouvellent leur confiance[83]. Des émeutes populaires se déclenchent pour réclamer du pain. Cette levée doit se faire par tirage au sort, ce qui provoque une vaste protestation[Note 28] spontanée, dans tout le pays[140], et particulièrement au sein de la paysannerie en Alsace, en Bretagne, dans tout le Massif central et les Pyrénées. Au printemps 1790, une commission est chargée par l'Assemblée du découpage de la France et de répondre aux litiges occasionnés entre les villes candidates au titre de chef-lieu. C’est un gouvernement de guerre qui doit revenir à un régime constitutionnel « régime de la liberté victorieuse et paisible », dès que les ennemis seront vaincus[195]. Créé le 2 octobre 1792, et renouvelé le 12 septembre 1793, les députés qui le composent sont au nombre de douze dont Vadier, Amar, ou Voulland[157] qui s’y montrent inexorables. Les opinions se radicalisent encore. La prise de la Bastille, accueillie avec enthousiasme, porte ce mouvement à son paroxysme. Les historiens qualifient cette période de « terreur blanche ». La loi de Prairial est supprimée le 14 thermidor. Révélée par un prisonnier, Alexandre de Laflotte, « la conspiration du Luxembourg[Note 66] », dont le but est de faire évader les inculpés à la faveur d’un soulèvement des prisons, paraît plausible à Robespierre et à Saint-Just [227]. Enfin le 30 pluviôse-18 février le décret fait l'objet d'une cérémonie au temple de la Raison (Notre-Dame de Paris) sous la houlette de Chaumette, qui suscitera quelques jours après chez Hébert « la grande joie » du Père Duchesne[214]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Par ailleurs, alors que les banques parisiennes connaissent un très important développement, et que l'arrivée de Jacques Necker à la direction des finances est faite notamment sous leur influence[16], une crise budgétaire de l’État due à la participation de la France à la guerre d'indépendance des États-Unis, l'oblige à envisager une nouvelle levée d'impôt et pour ce faire à convoquer les états généraux : ce sera dans ce contexte de tensions, l'évènement déclencheur de la Révolution française. Ses grandes phrases et ses symboles culturels sont devenus les étendards d'autres bouleversements majeurs de l'histoire moderne, y compris lors de la révolution russe plus d'un siècle plus tard[7]. Le 19 janvier 1794, appelés par Paoli, les Anglais commencent à occuper l’île. 3 novembre 1793 : Olympe de Gouges est exécutée Condamnée à mort pour avoir soutenu les Girondins (groupe politique siégeant à l'Assemblée, puis à la Convention nationale au cours de la révolution française), Olympe de Gouges monte sur l’échafaud avec toute la dignité dont elle est capable. Pour autant, la « réaction thermidorienne » ne doit pas être confondue avec le royalisme. La Marseillaise : les paroles de l’hymne national français. Avant de se séparer, le 20 septembre 1792, l’Assemblée législative décide de laïciser l'état civil, qui devra désormais être tenu par les communes, d’autoriser le divorce et décrète le renouvellement complet de la Commune insurrectionnelle de Paris. la rÉvolution franÇaise. Le 5 mai, le roi ouvre les états généraux. J.-J. Miguel Abensour est né à Paris le 13 février 1939. 10 août 1792 Prise des Tuileries : chute de la royauté. PLAY. Elle deviendrait la garantie des attentats contre la liberté, parce qu'elle manquerait de la volonté nécessaire pour les réprimer ». Le 9 juillet, elle se proclame Assemblée nationale constituante. Mots-clés. La mort de Marat, le 13 juillet, permet au journaliste Jacques-René Hébert de se présenter comme son héritier tout en reprenant à son compte le programme des enragés ; il se trouve ainsi en concurrence avec eux pour la succession politique de « l’Ami du peuple »[166]. Marc Bouloiseau. Châteaux et abbayes sont pris d'assaut par les paysans, notamment dans le Sundgau. Le but du groupe Cordeliers est de se servir du mécontentement du peuple pour éliminer l’équipe dirigeante qui conduit l’Assemblée et les Comités. Contenu à Paris, le mouvement balaiera le pays pendant des mois encore. Cette mesure entraîne une révolte paysanne dans tout l'ouest de la France. La chronologie de la France sous Napoléon détaille la période de 1800 à 1815. Les paysans vendéens ne profitent pas de la vente des biens nationaux, et sont profondément blessés dans leurs convictions par la tournure anticléricale que prend la Révolution, en particulier après la Constitution civile du clergé. 31 octobre 1795 Mise en place d'un Directoire. L'histoire contemporaine est marquée par les héritages de la Révolution française quand la plupart des mouvements révolutionnaires l'ont perçue comme un événement précurseur[1]. Le 12 juin, Louis XVI renvoie ses ministres girondins et, le 13, met son veto aux décrets sur les réfractaires et sur les fédérés. Le 10 juillet suivant, une crise interne et la gravité des évènements en imposent le renouvellement : Danton, jugé trop modéré, est écarté ; le 27 juillet, le comité est complété avec la nomination de Robespierre et les 14 août et 6 septembre 1793[Note 36] par les autres membres. Ce nouvel aspect de la lutte, sous forme de guérilla, permet encore au printemps de 1794 aux insurgés vendéens, sous le commandement de Stofflet ou de Charette, de remporter quelques succès ponctuels. Que s'est-il passé ? La situation est sérieuse : les départements révoltés ont interrompu leurs livraisons vers la capitale. Le 17 janvier 1794 sont organisées les colonnes infernales commandées par le général Louis-Marie Turreau ; dans le bocage vendéen, celles-ci brûlent les villages et massacrent la population sans faire de différence entre patriotes et rebelles, et en pratiquant, en plus des meurtres, le viol et l'infanticide[194]. Le 28 mars est constitué un Tribunal révolutionnaire pour juger les traîtres à la patrie … La Constitution de 1791, achevée le 3 septembre, est acceptée le 13 par le roi qui prête serment de fidélité le lendemain[84]. Cette période de l'histoire de France a mis fin à l'Ancien Régime en remplaçant la monarchie absoluepar une suite de régimes plus ou moins définis… Date de publication : 1 décembre 2014 Pagination : 162-163 ISBN : 978-2-200-92928-2 ISSN : 0003-4436 Référence électronique Caroline Chopelin-Blanc, « Jean-Joël BRÉGEON, 30 journées clés de la Révolution française », Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 378 | octobre-décembre 2014, mis en ligne le 01 décembre 2014, consulté le 19 avril 2019. Ce complot serait tramé par le général Dillon et un autre détenu, le député du Bas-Rhin Simond ; accusée de financer l’opération, Lucile Desmoulins est incarcérée à Sainte-Pélagie[Note 67]. Les Parlements, cours de justice d'Ancien Régime, et les états provinciaux instrumentalisent leur droit de remontrance lors de l'enregistrement des lois pour s'opposer aux réformes ministérielles du Conseil du roi. STUDY. Dès le 26 juillet 1793, la Convention vote la peine de mort contre les accapareurs, c'est-à-dire contre ceux qui stockent les denrées alimentaires au lieu de les vendre[172]. Ils sont dirigés par Brissot, Vergniaud, Pétion, Roland ou plus tard Buzot. Il est guillotiné le lendemain, le 28 juillet 1794, avec Georges Couthon, Saint-Just et ses principaux partisans. Le 27 novembre 1792 la Savoie est réunie à la France et forme le département du Mont-Blanc. Procédure criminelle instruite au Châtelet de Paris sur la dénonciation des faits arrivés à Versailles dans la journée du 6 octobre 1789, 1790, Archives nationales. À leur arrivée au pouvoir, et comme leurs prédécesseurs, les montagnards se refusent à toucher à la liberté économique. Au petit jour, les insurgés composés de gardes nationaux des faubourgs patriotes et des fédérés se présentent devant les Tuileries que défendent des volontaires nobles, la Garde suisse et une poignée de gardes nationaux. Le 8 octobre, ce dernier pénètre en Belgique pour obliger les Autrichiens à lever le siège de Lille et les refouler hors des frontières[128]. On émet ainsi pour 400 millions d’assignats en titres de 1 000 livres : c’est le début d'une forte période d'inflation. Les divergences qui sont apparues au printemps de 1792 sur les nécessités de la guerre ont laissé des traces ; ainsi le 10 août 1792, après la victoire de la Commune insurrectionnelle et des sans-culottes, les rivalités entre les deux groupes apparaissent très vite comme un conflit de classes[147] : c’est donc deux façons de concevoir le contenu à donner à la République qui provoque l’affrontement, même si ces différences politiques ne sont pas propres uniquement aux girondins mais reflètent aussi l’état d’esprit de la province[148]. Suivant une tradition gallicane et janséniste bien ancrée dans une partie de la bourgeoisie parlementaire, en accord avec une partie de l'héritage des Lumières favorable à la laïcisation de la société, les députés n'ont pas demandé au pape son avis sur les réformes du clergé catholique. Mais, dès le 26, des ordres de marche sont délivrés à six régiments et une troupe d'environ 20 000 hommes[39] — une « véritable petite armée » — est appelée aux abords de la capitale afin de maintenir l'ordre à Paris et à Versailles[40]. Cet effacement de l'autorité royale permet l'émergence d'un « parti patriote » à Paris et en province. Le lendemain, 21 septembre, la Convention nationale tient officiellement sa première séance ; disposant provisoirement des pouvoirs législatif et exécutif celle-ci proclame d’emblée l'abolition de la royauté, l'avènement de la République en France et décide que la nouvelle constitution sera ratifiée au suffrage universel. De septembre au printemps 1794, la levée en masse fournit près de 400 000 hommes portant l’armée à 750 000 soldats. Le nombre des victimes varie, suivant les historiens, de 117 000 à plus de 250 000. l'angleterre montre la voie. Yves Benot, « Comment la Convention a voté l'abolition de l'esclavage dans les colonies », Michel Biard, Philippe Bourdin, Silvia Marzagalli et Joël Cornette (, La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, La République bourgeoise de Thermidor à Brumaire, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, proclamation de l'abolition de la royauté, Ouverture des états généraux à Versailles, Abolition des privilèges et des droits féodaux, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, grandes spéculations boursières sous Louis XVI, Libéralisation du commerce des grains sous l'Ancien Régime, Élections législatives françaises de 1791, Déclaration de guerre de la France à l'Autriche (1792), Volontaires nationaux pendant la Révolution, Élections législatives françaises de 1792, journées révolutionnaires des 31 mai et 2 juin 1793, l’insurrection du 2 juin des sections parisiennes, Amalgame des deux armées sous la Révolution, Déchristianisation (Révolution française), département des estampes et de la photographie, Deuxième amalgame de l'armée sous la Révolution, armées françaises sont passées à l'offensive, nouveaux enrôlements dans les volontaires nationaux, Club des citoyennes républicaines révolutionnaires, Réflexions d'un citoyen sur la séance royale, Histoire constitutionnelle de la France de 1789 à 1879, « Place de l'Ordonnance de 1669 dans l'évolution de la législation sur la chasse », F. Furet & M. Ozouf (1989) A Critical Dictionary of the French Revolution, p. 139, Apothéose de Jean-Jacques Rousseau, translation au Panthéon : le 11 octobre 1794, Historiographie de la Révolution française, http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-25-numero-2-3/, Femmes Citoyennes Révolutionnaires (1789-1795), Mariage en France : Le mariage sous la Révolution, Liste des journaux parus sous la Révolution française, Liste des ouvrages littéraires écrits sous la Révolution, Liste des lieux importants de la Révolution française, Liste des ministres français de 1789 à 1799, Liste de personnalités associées à la Révolution française, Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789, Liste des membres de l'Assemblée législative par département, Liste des présidents et vice-présidents de l'Assemblée législative, Liste des membres de la Convention nationale par département, Liste des présidents de la Convention nationale, Liste des sections révolutionnaires de Paris, Nom des villes françaises sous la Révolution, Déclaration de guerre de la France au roi de Bohême et de Hongrie, François Alexandre Frédéric de la Rochefoucauld, Liste des personnalités de la Révolution française, Déclaration des droits de l'État de Virginie, Déclaration d'indépendance des États-Unis, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Révolution_française&oldid=177436857, Page utilisant plus de deux colonnes de références, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Révolution française/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Politique française/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Insurrection populaire réclamant du pain et le retour à la Constitution de l'an I qui est violemment réprimée décapitant les derniers partisans d'une Révolution dure, Yves Benot, « Dans le miroir truqué des historiens », dans. L’entrée en guerre de la Prusse aux côtés de l’Autriche (6 juillet) oblige l'Assemblée législative à contourner le veto royal en proclamant « la patrie en danger » le 11 juillet 1792 et en demandant à tous les volontaires d'affluer vers Paris[Note 20]. François Furet et Denis Richet. Bien que ce moment de communion nationale puisse laisser croire aux observateurs de l'époque que le roi a accepté les changements issus de la Révolution, en fait, il n'en est rien[64] ; Louis XVI, à son habitude, louvoie entre les différents courants. La protestation est dirigée contre le tirage au sort – déjà le plus détesté des campagnes sous l’ancien régime – qui exonère les notables alors que ceux-ci sont considérés comme les grands bénéficiaires de la Révolution. Organisé, mais non imposé[Note 56], ce mouvement s'étend dans de nombreux départements[201]. À Rennes et Strasbourg, des groupes assaillent les arsenaux où les armes leur sont données sans résistance ; d'autres groupes prennent les citadelles de Bordeaux, Nantes ou Marseille où les garnisons se rendent. 75 ans de révolution dans la vie des Français. Élargissez votre recherche dans Universalis. Elles se déroulent pour certaines jusqu'en février 1792[93]. Comme la plupart des princes de cette époque, Louis XVI et Marie-Antoinette n’ont pas le sentiment de la « Patrie ». Il faudra attendre le 13 juillet 1984 pour voir l'inauguration d'un musée relatif à cette période, le musée de la Révolution française. Le club électoral des néo-hébertistes ferme, pour sa part, au début de frimaire de l'an III. À la sympathie initiale qu'ils suscitent dans les milieux éclairés, succède bientôt une inquiétude qui se change, après 1792, en réserve ou en hostilité déclarée. La Révolution française « diffère des autres révolutions par ses exigences universalistes en ce qu'elle est destinée à bénéficier à toute l'humanité[2] ». À cette période, la Convention est dominée par les girondins car la plupart des élus du Centre leur sont favorables ; ils sont ainsi majoritaires au conseil exécutif[131]. Après avoir longtemps hésité, les Constituants décrètent un référendum. Le 17 juin 1789, le tiers et quelques députés de la noblesse et du clergé, sur proposition de Legrand et à l'invitation de Sieyès, prennent le titre d’« Assemblée nationale »[33]. Les circonscriptions administratives de l'Ancien Régime étaient très complexes. Il est devenu l'homme politique le plus influent. C'e… Ces événements déclenchent la première émigration : le jeune frère de Louis XVI, le comte d’Artois, les grands du Royaume comme le prince de Condé, le duc de Polignac et le duc d’Enghien. Comme en 1791, aucune procédure ne permet de résoudre les conflits[241]. Les conventionnels thermidoriens rappellent les députés girondins et mettent fin à la Terreur. De nombreux prisonniers sont libérés. Vu l’urgence de la situation financière, l'Assemblée constituante fait des biens nationaux la garantie d’un papier que ses détenteurs pourront échanger contre de la terre. À la demande de Barras, le général Bonaparte est chargé de protéger l'Assemblée, ce qu'il fait avec l'appui du chef d'escadron, Joachim Murat[239]. Des révélations concernant les factions vont confirmer Robespierre et Saint-Just dans leurs appréhensions. Tous les Français doivent participer à l'effort de guerre et toute l'économie de la nation est tournée vers la guerre. Les paysans espèrent une amélioration de leurs conditions de vie avec l'allègement, voire l'abandon des droits seigneuriaux[27].