Le père fondateur de cette théorie est R. Coase. C'est la possession des actifs qui va permettre d'exercer sur eux un contrôle ex post. Aller au contenu. La firme se définit ainsi comme la collection des actifs non humains détenus par les individus constituant la firme (équipements, capital...). Cette vision proposée par la théorie de l'agence est très générale et a plusieurs implications importantes en ce qui concerne la représentation de la firme [9]. Dans cette perspective, la firme s'analyse comme un «noeud de contrats» entre individus. R. COASE et la question de l'existence de la firme. La définition du contrat optimal, au sens de contrat incitatif, en présence de sélection contraire ou de risque moral, nécessite de développer des modèles d'optimisation sous contrainte. - spécificité physique : le transport de certaines marchandises (produits chimiques par exemple) nécessite de recourir à des wagons spécialement conçus. Selon eux, la firme peut utiliser divers instruments pour s'assurer de l'effort maximal de ses salariés en combinant autorité, propriété (le salarié peut être propriétaire des outils de production) et rémunérations. Le Principal s'engage dans une relation contractuelle dès lors que le contrat lui permet de maximiser son profit, sous contrainte que l'Agent accepte de participer au contrat (contrainte de participation) et qu'il révèle ses caractéristiques (contrainte de révélation dans un contexte de sélection contraire) ou soit incité à fournir un effort suffisant (contrainte d'incitation dans un contexte de sélection contraire). Une relation d'agence a deux caractéristiques principales : c'est une relation de délégation et elle suppose une asymétrie d'information. Il a, le premier, mis en évidence que le passage par le marché entraînait des coûts. Il faut utiliser ces statues et ces noms de rue, éclairer ces statues et ces noms de rues, les mettre dans des livres d’histoire, etc. La question de l'acquisition d'actifs renvoie à la problématique de l'intégration verticale avec les questions associées : où arrêter l'expansion de la firme ? (2) les coûts d'«obligation», supportés par l'Agent, c'est-à-dire les dépenses qu'il peut être amené à engager pour pouvoir garantir qu'il ne mettra pas en oeuvre certaines actions qui puissent léser le Principal, ou pour pouvoir le dédommager le cas échéant. Théorie de la firme et analyses empiriques. Les contractants ne peuvent pas dresser la liste de tous ces cas, ni même tous les imaginer. [13] Tirole J. Compte tenu de ces caractéristiques des comportements et des transactions, il s'agit pour Williamson de trouver la forme organisationnelle la plus adaptée, au sens où elle limite les coûts de transaction. Elle se distingue de la théorie des coûts de transaction dans la mesure où elle préserve l'hypothèse néoclassique de rationalité parfaite des agents. Pour la théorie des contrats incomplets, c'est l'affectation de droits de propriété qui donne le droit au propriétaire de disposer de la ressource en cas d'incertitude. La théorie des incitations est celle qui reste le plus proche de la théorie standard, en particulier parce qu'elle ne rompt pas avec l'hypothèse de rationalité parfaite. 1 La théorie des coûts de transaction prend son origine dans un court article rédigé en 1937 [1] par un jeune économiste anglais de 27 ans, Ronald Coase, qui va passer inaperçu et rester lettre morte pendant plus de trente ans. Les champs d'applications de la théorie des incitations sont désormais nombreux : les contrats d'assurance, les contrats de franchise, les contrats de travail... La prédominance de la théorie des incitations sur les autres approches contractuelles s'explique aussi par son degré de formalisation mathématique, dans un contexte où celui-ci s'est fortement accru dans la recherche économique depuis une trentaine d'années. Une fois posée l'existence de deux modes de coordination alternatifs, Coase s'interroge sur le fait de savoir pourquoi les deux modes de coordination coexistent. Trois approches contractuelles différentes sont présentées dans cette première partie : la théorie des coûts de transaction, la théorie des incitations (ou théorie de l'agence) et la théorie des contrats incomplets. Cette approche contractuelle s'inscrit dans le cadre de la nouvelle microéconomie et plus précisément dans le cadre de l'économie de l'information [6]. (Articles L225-1 à L225-9) > Article L225-5 Un contrat est incomplet quand il n'est pas possible de prévoir et donc d'écrire ce qui doit se passer dans tous les cas de figure possibles. 1. (1) La rationalité limitée [3] : les agents ont des capacités cognitives limitées. eduscol.education.fr/ - Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports - Août 2020 3 OIE ÉNÉRALE § D t # 2 4 Ê S ¡ = $ 8 & Ü B 4 Ô ( ¡ 2 0 R (1RE Retrouve dusc si les coûts d’organisation internes sont plus faibles que les coûts de transaction supportés à l’occasion de la passation de … L'approche contractuelle de la firme a pour objectif de définir la forme d'organisation la plus efficiente compte tenu du contexte, en particulier informationnel. Dans son article de 1937 "The nature of the firm" [1], R. Coase est le premier économiste à poser la question de savoir pourquoi les firmes existent et plus largement la question de la nature de la firme. de la régulation inter-organisationnelle, de la légitimité accordée à la soft law et de son ombre portée, la gouvernance. dossier SES-ENS autour des travaux de J. Tirole, Marie Bergström : Sexualité, couples et rencontres au temps du numérique, La mondialisation des chaînes de valeur : entretien avec Ariell Reshef et Gianluca Santoni, L'écho de la recherche : comportements religieux et gestion du risque, La socialisation professionnelle : de l'orientation dans un métier aux possibles bifurcations professionnelles, La socialisation aujourd'hui, dans et hors des programmes de SES, Crises et régulation du système financier, L'engagement politique dans les sociétés démocratiques, Emploi, chômage et travail à l'ère du numérique. La relation entre un actionnaire et un manager est une relation d'agence. [11] Holmström et Milgrom (1994), "The Firm as an Incentive System", American Economic Review, 84(4). Notons que cette hypothèse d'incomplétude des contrats est aussi celle faite par Williamson, dès qu'il postule la rationalité limitée des agents. bien informés et sensibilisés sur la question de la sécurité et d‘hygiène hospitalière. Quand une circonstance imprévue se produit, il y a place pour une nouvelle négociation en vue d'interpréter ou de redéfinir les termes du contrat. L'initiative peut aussi venir de l'employé qui peut donner des informations en vue de faire connaître la réalité de ses compétences et de son engagement [10]. De plus cette théorie a donné lieu à de nombreuses formalisations, souvent complexes, d'où la difficulté à traduire ces modèles théoriques en hypothèses testables. Naturellement, toutes ces procédures ont un coût que seul pourra supporter une personne récompensée par l'attribution d'une partie des bénéfices de l'entreprise. La théorie des contrats incomplets ne s'intéresse donc pas aux contrats qui lient les différents membres d'une entreprise mais aux contrats entre clients et fournisseurs. [9] Pour la théorie des incitations, toute relation économique est une relation d'agence, y compris lorsqu'elle se déroule en dehors de la firme. (3) la «perte résiduelle», qui correspond à l'écart, inévitable, entre le résultat de l'action de l'Agent pour le Principal et ce qu'aurait donné un comportement de maximisation effective du bien-être du Principal. L'approche comportementale de la firme développée, en particulier, par Richard Cyert et James G. March de la Carnegie School, met l'accent sur la façon dont les décisions sont prises au sein de l'entreprise. Ce conflit naît du fait que les actionnaires cherchent la maximisation des dividendes et le manager la maximisation de son salaire, ces deux objectifs étant irréconciliables. Les cortèges pour la liberté de la presse et la défense des droits sociaux faisaient route ensemble samedi dans toute la France. 1.1.1. 08.12.20 Les approches cognitivistes de la firme, 3. De même, les tests empiriques menés sont parfois décevants, par exemple, le concept d'actifs spécifiques est séduisant, mais les travaux économétriques ont du mal à définir une mesure convaincante de cette spécificité (cf. Développée des la fin des années trente par Ronald Coase, dans un article de 1937 intitulé « The Nature of the Firm », la théorie des coûts de transaction est ensuite systématisée par le prix Nobel d’économie Olivier Wiliamson. De ce point de vue, la question de recherche qui émerge de cette mise en perspective est celle du contenu et des modes d’articulation des notions connexes d’institution, d’organisation et de firme. Elle a pour objectif de proposer une représentation plus réaliste de la firme. Coase et les nouveaux fondements de la firme • Question de la nature de la firme soulevée dans l’article fondateur de Ronald Coase: « The Nature of the Firm » (1937) • «Poser la question de la nature de la firme, c’est considérer la firme comme une forme particulière d’organisation économique, Magali Chaudey, Université de Saint-Etienne et GATE-CNRS, pour SES-ENS. Il poursuit son projet en visitant des usines et des entreprises. Lorsque l'environnement est complexe, ils ne peuvent pas envisager tous les événements possibles et calculer parfaitement les conséquences de leurs décisions. Comme le contrat ne peut pas prévoir toutes les alternatives possibles, un agent peut être tenté d'adopter un comportement opportuniste pour favoriser ses intérêts au détriment de ceux des autres. Press, Edition française : Théorie de l'Organisation Industrielle (1993), Economica, Paris. Sur l'exercice par la commission de contrôle de son pouvoir de faire procéder aux rectifications prévues par les articles L. 38 et L. 39 du code électoral en vue d'assurer la régularité de la liste des électeurs admis à participer à la consultation Avant le 4 octobre 2020, la commission a examiné la situation de 463 personnes. Dans cette perspective, la firme s'analyse comme un système particulier de relations contractuelles. (1976), "Theories of the Firm: Managerial Behaviour, Agency Costs and Ownership Structure", Journal of Financial Economics, 3, n°4. Beaucoup parmi eux ignorent l‘existence de règlement intérieur des hôpitaux et du guide de déchets. Dans ces circonstances, les comportements opportunistes sont possibles ainsi que les conflits d'intérêts. | Pour y faire face, ce type de contrat prévoit l'arbitrage d'un tiers. Ce qui est importe pour comprendre la firme, ce sont les caractéristiques des différentes relations contractuelles liant les individus. 1/5 La causalité classique remise en question par la ... le premier est appelé cause et le second effet. Texte de la question. Williamson a reçu le prix Nobel d'économie en 2009, il l'a partagé avec Elinor Ostrom. Aller à la navigation. Celui qui délègue est appelé Principal, celui à qui est confié la mission est appelé Agent. Quelle est sa taille efficace ? 1. Pour Coase, la firme est un mode de coordination des transactions alternatif au marché. De même les outils d'analyse proposés par la théorie de l'agence sont particulièrement adaptés à l'analyse de la relation entre employeur et salariés au sein des entreprises capitalistes. Le Théorème de Coase est un théorème économique, énoncé dans un premier temps par George Stigler (1966)1,2 en référence à l'économiste anglais Ronald Coase pour son article « The Problem of Social Cost » (1960). La théorie des coûts de transaction est une des théories économiques dont on parle le plus dans la littérature. Texte de la question. La théorie des contrats se développe avec la volonté de dépasser certaines limites de l'approche néoclassique de la firme, sans pour autant la remettre radicalement en question. Mais l'unité entre ces travaux vient d'une conception commune des rapports économiques : ce sont des rapports contractuels entre des individus libres. C'est cette renégociation qui est le concept central des modèles de contrats incomplets. Parmi les défenseurs de cette thèse, on trouve notamment Holmström et Milgrom (1994) [11]. La réponse consiste à comparer les coûts et avantages de l'intégration. [8] Pour une présentation détaillée d'une situation de sélection contraire, appliquée au marché des voitures d'occasion, on pourra se reporter à l'article d'Akerlof G. (1970), "The Market for Lemons : Quality, Uncertainty and Market Mechanism", Review of Economic Studies, 54. Une relation d'agence nait dès lors qu'une personne en engage une autre pour remplir une mission qui nécessite une délégation de pouvoir. La diffusion de ce mémoire se fait dans le' respect des droits de son auteur, qui a signé le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles supérieurs (SDU-522 - Rév.01-2006).Cette autorisation stipule que «conformément à l'article 11 du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède à Celle-ci se caractérise par une relation d'agence entre actionnaires et dirigeants (caractérisée effectivement par une délégation de décision et une asymétrie d'information au bénéfice du dirigeant), susceptible de générer des conflits d'intérêt. (5) La fréquence de la transaction : plus une transaction est répétée, plus les contractants ont des occasions d'être opportunistes, ce qui augmente d'autant les coûts de transaction. Théorie des coûts de transaction. La délégation est associée à une imperfection de l'information qui peut être de deux ordres : le Principal n'a qu'une information limitée sur les caractéristiques de l'Agent (situation dite de sélection contraire [8]) et il observe imparfaitement son comportement (situation dite de risque moral). Ce que nous dit Coase, donc, ce n’est pas que le marché est supérieur à la firme. [5] Ces formes de contrats sont appelés formes hybrides, elles se situent entre les deux formes-types que sont le marché et la firme. La question de l’existence effective d’un régime de gouvernance d’entreprise structuré par l’idée simple de la valeur, n’en est pas pour autant si facilement tranchée. Mais par la suite, la théorie des contrats incomplets s'en éloigne en introduisant l'éventualité d'une renégociation des contrats. Les travaux de Williamson [2] se situent explicitement dans le prolongement de ceux de R. Coase. Traduction française : Les institutions de l'économie, InterEditions, 1994. Mais ces divergences d'intérêt peuvent s'estomper si l'entreprise met en place un système de rémunération des managers adapté, par un système de stock-option.