Pour la théorie des contrats incomplets, c'est l'affectation de droits de propriété qui donne le droit au propriétaire de disposer de la ressource en cas d'incertitude. Sur l'exercice par la commission de contrôle de son pouvoir de faire procéder aux rectifications prévues par les articles L. 38 et L. 39 du code électoral en vue d'assurer la régularité de la liste des électeurs admis à participer à la consultation Avant le 4 octobre 2020, la commission a examiné la situation de 463 personnes. Les champs d'applications de la théorie des incitations sont désormais nombreux : les contrats d'assurance, les contrats de franchise, les contrats de travail... La prédominance de la théorie des incitations sur les autres approches contractuelles s'explique aussi par son degré de formalisation mathématique, dans un contexte où celui-ci s'est fortement accru dans la recherche économique depuis une trentaine d'années. Dans ce cas, les intérêts des actionnaires et des dirigeants convergent davantage dans la mesure où ces derniers détiennent dorénavant des actions de leur entreprise. La relation entre un actionnaire et un manager est une relation d'agence. Théorie de la firme et analyses empiriques. Il faut utiliser ces statues et ces noms de rue, éclairer ces statues et ces noms de rues, les mettre dans des livres d’histoire, etc. eduscol.education.fr/ - Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports - Août 2020 3 OIE ÉNÉRALE § D t # 2 4 Ê S ¡ = $ 8 & Ü B 4 Ô ( ¡ 2 0 R (1RE Retrouve dusc si les coûts d’organisation internes sont plus faibles que les coûts de transaction supportés à l’occasion de la passation de … Coase et les nouveaux fondements de la firme • Question de la nature de la firme soulevée dans l’article fondateur de Ronald Coase: « The Nature of the Firm » (1937) • «Poser la question de la nature de la firme, c’est considérer la firme comme une forme particulière d’organisation économique, [1] C'est entre autres pour cet article majeur dans l'histoire de l'analyse économique que Coase reçoit le prix Nobel d'économie en 1991. De ce point de vue, la question de recherche qui émerge de cette mise en perspective est celle du contenu et des modes d’articulation des notions connexes d’institution, d’organisation et de firme. Williamson a reçu le prix Nobel d'économie en 2009, il l'a partagé avec Elinor Ostrom. La définition du contrat optimal, au sens de contrat incitatif, en présence de sélection contraire ou de risque moral, nécessite de développer des modèles d'optimisation sous contrainte. ANNEXE OBSERVATIONS. La théorie des coûts de transaction est une des théories économiques dont on parle le plus dans la littérature. Dès lors, nous dit Coase, le choix marché/firme dépendra de la comparaison entre les coûts de transaction associés au marché et les coûts d’organisation interne associés à la firme. Magali Chaudey, Université de Saint-Etienne et GATE-CNRS, pour SES-ENS. La question de l’existence effective d’un régime de gouvernance d’entreprise structuré par l’idée simple de la valeur, n’en est pas pour autant si facilement tranchée. La théorie des contrats se développe avec la volonté de dépasser certaines limites de l'approche néoclassique de la firme, sans pour autant la remettre radicalement en question. Cette approche contractuelle s'inscrit dans le cadre de la nouvelle microéconomie et plus précisément dans le cadre de l'économie de l'information [6]. Cette approche cherche à démontrer la supériorité de la firme capitaliste dans une économie de marché et tente de résoudre le paradoxe de l’existence de la firme dans une telle économie. Développée des la fin des années trente par Ronald Coase, dans un article de 1937 intitulé « The Nature of the Firm », la théorie des coûts de transaction est ensuite systématisée par le prix Nobel d’économie Olivier Wiliamson. Ce conflit naît du fait que les actionnaires cherchent la maximisation des dividendes et le manager la maximisation de son salaire, ces deux objectifs étant irréconciliables. En conclusion de la présentation de ces trois approches contractuelles, nous retiendrons que si la théorie des coûts de transaction s'est beaucoup développée dans les années 1980 et 90, elle souffre aujourd'hui d'un manque de formalisation qui lui permettrait d'expliciter plus clairement certaines hypothèses. La théorie des incitations repose sur la notion de relation d'agence. Une relation d'agence génère trois types de coûts, appelés coûts d'agence : (1) les dépenses de surveillance et d'incitation (par exemple les systèmes d'intéressement) engagées par le Principal pour orienter le comportement de l'Agent. Dans cette perspective, la firme s'analyse comme un «noeud de contrats» entre individus. Aller à la navigation. R8�D+Jc�`�'(�b�|��z7���X��E�9Z���פ_� *������ �;�@[T�&�`;h�;�N*�E)�J#d��UY��c�m�����Ǩ bfބoIHQ����V��l6��w���z���z��I�S��pkc�����-.�9��� o�$(���J�[��a�u��sk�o���6���56���'$�_��'�q��k�xµ��Z%������/ͰkǺŐ�>+����~�ܼ��� ��_��Ow���n�0�Md�*-+'�����1��p ?��g��Km�b� Y�϶�OI���+�u� �g��Ι��4�U;JW�����. (2) L'opportunisme des agents : c'est une conséquence de la rationalité limitée. C'est cette renégociation qui est le concept central des modèles de contrats incomplets. Les cortèges pour la liberté de la presse et la défense des droits sociaux faisaient route ensemble samedi dans toute la France. Sur les formes hybrides, voir Ménard Cl. En ce sens, la relation d'emploi n'est en rien spécifique, le contrat de travail est comparable au contrat commercial. Les travaux de Williamson [2] se situent explicitement dans le prolongement de ceux de R. Coase. Elle remet en cause le marché comme mode d'ajustement optimal, en opposant les structures de marché et d'entreprise. Pour cette raison, les fabricants de produits chimiques préfèrent posséder de tels actifs plutôt que de les louer. @Ti��@��s^pk��S��W��c~s�v�����ZЅf�P�e�����$0~���|{{�����B��m Une relation d'agence a deux caractéristiques principales : c'est une relation de délégation et elle suppose une asymétrie d'information. Ce qui distingue néanmoins la théorie des contrats incomplets et celle des coûts de transaction, ce sont les solutions proposées à cette incomplétude. 134 R.H. Coase R.H. Coase 135 R.H. Coase 141 R.H. Coase 143 R.H. Coase 145 146 R.H. Coase R.H. Coase 147 Aujourd'hui, la théorie des contrats se présente comme la nouvelle approche orthodoxe, la théorie de l'agence est la plus influente et celle qui a connu les plus riches développements récents tant théoriques qu'empiriques. [8] Pour une présentation détaillée d'une situation de sélection contraire, appliquée au marché des voitures d'occasion, on pourra se reporter à l'article d'Akerlof G. (1970), "The Market for Lemons : Quality, Uncertainty and Market Mechanism", Review of Economic Studies, 54. Lorsque l'environnement est complexe, ils ne peuvent pas envisager tous les événements possibles et calculer parfaitement les conséquences de leurs décisions. Une fois posée l'existence de deux modes de coordination alternatifs, Coase s'interroge sur le fait de savoir pourquoi les deux modes de coordination coexistent. Williamson pose deux hypothèses relatives aux comportements des agents. Rationalité limitée et opportunisme augmentent les coûts de transaction, en particulier de conception des contrats et de contrôle. [2] Williamson O. E. (1979), "Transaction Cost Economics: the Governance of contractual relations", Journal of Law and Economics, 22. L'identité des parties importe peu, la relation est impersonnelle. (3) Contrat bilatéral : il se déroule entre des contractants qui restent autonomes. Beaucoup parmi eux ignorent l‘existence de règlement intérieur des hôpitaux et du guide de déchets. La théorie des contrats incomplets ne s'intéresse donc pas aux contrats qui lient les différents membres d'une entreprise mais aux contrats entre clients et fournisseurs. Ronald Coase conteste puis accepte finalement la paternité de ce théorème qu'il est possible de résumer sous la forme de deux thèses : Ce sont des investissements durables, effectués pour réaliser une transaction particulière, et qui ne sont pas redéployables sans coûts vers d'autres usages [4]. Elle se distingue de la théorie des coûts de transaction dans la mesure où elle préserve l'hypothèse néoclassique de rationalité parfaite des agents. M. Christophe Lejeune attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les dangers de l'amiante encore présente dans de nombreux bâtiments et en particulier dans les bâtiments scolaires. Elle place la détention de l'information et son partage entre contractants au coeur de son analyse de la firme. 1.1.1. (3) Il n'y a pas de différence fondamentale entre firme et marché, en particulier les relations contractuelles au sein de la firme ne supposent aucune relation d'autorité. [6] Pour une présentation synthétique de la nouvelle microéconomie : Cahuc P. (1993), La nouvelle microéconomie, collection Repères, Edition La Découverte. (2002), Règles concurrentielles et formes organisationnelles hybrides, paru dans Bienaymé A., Les nouvelles approches de la concurrence, Economica. - spécificité de site (liée à la localisation de l'actif) : par exemple quand un fournisseur s'implante à proximité de son client, il économise sur les coûts de transport et de stockage mais il limite aussi les possibilités de redéployer son investissement vers d'autres clients. (3) la «perte résiduelle», qui correspond à l'écart, inévitable, entre le résultat de l'action de l'Agent pour le Principal et ce qu'aurait donné un comportement de maximisation effective du bien-être du Principal. Il a, le premier, mis en évidence que le passage par le marché entraînait des coûts. 1/5 La causalité classique remise en question par la ... le premier est appelé cause et le second effet. Mais l'unité entre ces travaux vient d'une conception commune des rapports économiques : ce sont des rapports contractuels entre des individus libres. La réponse consiste à comparer les coûts et avantages de l'intégration. L'approche contractuelle a pour objectif de définir la forme d'organisation la plus efficiente compte tenu du contexte, en particulier informationnel. En fait, si la coordination marchande génère des coûts de transaction, la gestion internalisée des transactions entraîne des coûts de coordination, en particulier parce que les rendements des activités managériales sont décroissants. On connaît la réponse de Coase à ces deux questions : si la firme existe, c’est parce qu’il existe un « coût de fonctionnement » du marché et, à l’intérieur de la firme, l’affectation des ressources s’effectue par « l’autorité », représentée par l’entrepreneur-coordinateur. tentative d’aller au-delà doit partir de la remise en cause de ces deux hypothèses. (1988), The Theory of Industrial Organization, Cambridge, MA: M.I.T. Les approches cognitivistes de la firme, 3. L'approche contractuelle de la firme a pour objectif de définir la forme d'organisation la plus efficiente compte tenu du contexte, en particulier informationnel. (1990), "Property Rights and the Nature of the Firm", Journal of Political Economy, 98(6). H��W�r�F���>:�1��������i:v�:��_����H��r��b�-e�Q2Q$�� 8 V0���#�I]�f���k�(�fC�ֳ���V�=*`l�zƙ��m/.9��_�Œ��Wv&��ŧ�|1I��Dh�~��,O Texte de la question. (4) L'incertitude sur les conditions de réalisation de la transaction risque d'augmenter son coût (incertitude liée à des perturbations exogènes à la transaction par exemple). Dans ces circonstances, les comportements opportunistes sont possibles ainsi que les conflits d'intérêts. La firme se définit ainsi comme la collection des actifs non humains détenus par les individus constituant la firme (équipements, capital...). de la régulation inter-organisationnelle, de la légitimité accordée à la soft law et de son ombre portée, la gouvernance. point 3. de cette synthèse). Santé Q/R Causes des hémorroïdes et symptômes ... il est temps de vous poser la question du retour à la contraception. Telle que formulée par Coase, la question présuppose l'existence de marchés sur lesquels interviennent des agents économiques indépendants. (2) Contrat avec arbitrage : c'est une relation qui ne peut pas se dérouler sur le marché car elle se déroule sur le long terme, elle est donc soumise à une incertitude forte. 1. Pour Coase, c'est l'autorité qui caractérise fondamentalement une firme. [9] Pour la théorie des incitations, toute relation économique est une relation d'agence, y compris lorsqu'elle se déroule en dehors de la firme. (1986), "The Costs and Benefits of Ownership: A Theory of Vertical and Lateral Integration", Journal of Political Economy, 94(2). Le Principal s'engage dans une relation contractuelle dès lors que le contrat lui permet de maximiser son profit, sous contrainte que l'Agent accepte de participer au contrat (contrainte de participation) et qu'il révèle ses caractéristiques (contrainte de révélation dans un contexte de sélection contraire) ou soit incité à fournir un effort suffisant (contrainte d'incitation dans un contexte de sélection contraire). Par exemple, l'employé a obtenu un diplôme qui n'est pas directement en lien avec son emploi, mais il montre ainsi sa capacité à fournir un effort. (1976), "Theories of the Firm: Managerial Behaviour, Agency Costs and Ownership Structure", Journal of Financial Economics, 3, n°4. Dans son article de 1937 "The nature of the firm" [1], R. Coase est le premier économiste à poser la question de savoir pourquoi les firmes existent et plus largement la question de la nature de la firme. Selon eux, la firme peut utiliser divers instruments pour s'assurer de l'effort maximal de ses salariés en combinant autorité, propriété (le salarié peut être propriétaire des outils de production) et rémunérations. Celle-ci se caractérise par une relation d'agence entre actionnaires et dirigeants (caractérisée effectivement par une délégation de décision et une asymétrie d'information au bénéfice du dirigeant), susceptible de générer des conflits d'intérêt. Les approches contractuelles présentées diffèrent en fonction de leur analyse des comportements des agents et de leurs interactions (rationalité limitée ou parfaite) et en fonction des hypothèses sur l'information dont les agents disposent (information parfaite ou pas). Un contrat est incomplet quand il n'est pas possible de prévoir et donc d'écrire ce qui doit se passer dans tous les cas de figure possibles. LA THEORIE DES DROITS DE PROPRIETE Ce chapitre présente l’approche des droits de propriété qui est à la base du modèle néo-classique renouvelé. Ces coûts de transaction correspondent aux coûts de recherche d'information, de négociation des contrats, de contractualisation répétée... Williamson proposera par la suite une définition précise de ces coûts. Par exemple, l'employeur peut inciter les employés à fournir un effort plus important en liant leur rémunération à leur performance. Williamson pose aussi des hypothèses sur les caractéristiques des transactions : (3) La spécificité des actifs : un actif est dit spécifique s'il nécessite des investissements spécifiques. Dans cet article, et dans le projet de recherche qui lui est lié, nous nous focalisons sur les conséquences de l’abandon de l’hypothèse de séparation de la sphère économique et de la sphère sociale. 1. [11] Holmström et Milgrom (1994), "The Firm as an Incentive System", American Economic Review, 84(4). L'analyse de Williamson peut être résumée par le schéma suivant : (1) Marché : il correspond à une transaction occasionnelle dont l'objet est parfaitement délimité et où toutes les éventualités sont prévues (pas d'incertitude). Nous retenons dans notre présentation, trois approches contractuelles : la théorie des coûts de transaction, la théorie des incitations (ou théorie de l'agence) et la théorie des contrats incomplets. Notons que cette hypothèse d'incomplétude des contrats est aussi celle faite par Williamson, dès qu'il postule la rationalité limitée des agents. Elle a pour objectif de proposer une représentation plus réaliste de la firme. (4) Internalisation : cette relation se distingue de la précédente par le degré d'incertitude, qui est plus élevé dans un mode de coordination internalisé. Cette vision proposée par la théorie de l'agence est très générale et a plusieurs implications importantes en ce qui concerne la représentation de la firme [9]. dossier SES-ENS autour des travaux de J. Tirole, Marie Bergström : Sexualité, couples et rencontres au temps du numérique, La mondialisation des chaînes de valeur : entretien avec Ariell Reshef et Gianluca Santoni, L'écho de la recherche : comportements religieux et gestion du risque, La socialisation professionnelle : de l'orientation dans un métier aux possibles bifurcations professionnelles, La socialisation aujourd'hui, dans et hors des programmes de SES, Crises et régulation du système financier, L'engagement politique dans les sociétés démocratiques, Emploi, chômage et travail à l'ère du numérique.