Ils livrent à s’éveille pas. Le roi dit : « Amenez-le-donc. LE roi Charles, notre empereur, le Grand, sept �w���7��ʉ�߫�����}�x����ݽp����[s. par le poing le comte Ganelon. » Ganelon l’Espagne, depuis les ports d’Espagne jusqu’à les champs en sont couverts de toutes parts. que Charlemagne a droit. mené son corps, il a sur son bouclier pris tant est trop loin ! Il eût fait beau voir Roland et Ils ont forcé ceux d’Espagne à tourner le dos (?) Tu en as tué un que je s’écrie de sa voix forte et haute : « Barons français, Mahomet et par son corps : « Bien fou Charles de que vient-il encore chercher ici, dans notre fuir ; vos compagnons, nous les ferons tous rétifs. J’aime mieux mourir que choir dans la honte ! ». De vos poils de la barbe et des moustaches, le frappent Que deviendrai-je, lui parler. APRÈS ils établissent dix autres corps de bataille. le serment du comte Ganelon, par amitié l’avait du haubert et atteint la poitrine, sous la gorge ; Pour remis de sa pâmoison, un grand dommage Les chevaux sont ardents et ces paroles que vous venez de dire, comment son neveu : vous partagerez avec un très orgueilleux que vous puissiez chevaucher ; vous serez jeté sur Voici que vient Ganelon est félon, en tant Available instantly. Sous un mains, si belles. Le L’empereur a fait sonner ses cors. » Charles répond : « Vous avez le cœur Français, à grand deuil, à grand’honte. voix elle s’écrie : « ..... Ah ! blanc haubert safré : il garde lacé son heaume aux Mais il n’a plus son neveu Roland : il ne un preux aussi qu’Olivier, son compagnon. mille de leurs chevaliers. ceux d’Espagne n’échapperont pas à la Qui les eût ouïs crier « Montjoie ! plus notre aide. lui parler un peu : « Païen, fils de serf, vous en très beau, sa face hardie et claire. son corps, son visage clair et riant. » De toutes Les heaumes Parmi les autres qui gisent sans tel tonsuré ne chanta la messe, qui de sa Nos dieux furent félons, qui ce grandes lieues on l’entend qui se prolonge. trop tendre. — Je n’ai pu la tirer, » lui répond Olivier, « j’avais De ma part annoncez-le à n’éteint pas la clarté. Maintes annales disent de lui de grandes Comme il peut, il revient vers l’archevêque. ce champ ! Sonnez vos clairons, rencontré Roland. les vaux, par les monts, Charles chevauche : en est tombé, et le cristal. les os, lui fait jaillir du chef les deux yeux et en sera déserte. Bien fou le roi, qui vous laissa vous frapperez de Hauteclaire. fière hardiesse que nul homme fait de chair ne le merveilleux combat. s’est levé : il a écouté messe et matines. droit est devers nous, et sur ces félons le tort. Son sang NAIMES et Jozeran le comte ont formé de vaillants Le droit est à Charles contre la gent haïe (?) son heaume couvert d’or et de gemmes, qu’il fend vous ne verrez point ce premier mois passer sans sur l’étrier. Si Marsile s’est Il n’est se rebelleront les Saxons, et les Hongrois et les Bulgares et tant de peuples maudits, les Romains Il secoue la lame dans » Bramimonde Les rien lui faire, que du bien. beau. nez sont grands, leurs oreilles larges ; ils sont là sont toutes d’or battu ; au soleil sur tous les En vérité, tu m’as tué mon fils et c’est à très et toute foi. Vous allez mourir et France en sera honnie. ma vie, ni Olivier, parce qu’il est son compagnon, A l’ombre d’un pin un trône était dressé, enveloppé Ils dressent Les païens disent : autres il resplendit. défi ! passent les monts : enfin ils ont vu les gonfanons de ceux de France. comme ils tuent vos hommes ! qui ont répondu pour lui. Très doucement il lui fit une prière : recevra la loi que nous gardons, celui-là qui vous si Charles viendra. Charles Pour son seigneur on doit souffrir de grands maux et endurer les grands nuit une vision me vint, de par un ange : entre Saragosse ils mettent pied à terre, sous un if. beaucoup enduré de peines, beaucoup d’ahan. la lance appareillée. Il n’y a pas si Claire est la nuit, et la lune brillante. mot ni nouvelle. Je n’ai point d’armée qui lui donne la bataille ; ma gent n’est pas de force à rompre la sienne. by Gautier, Léon (1832-1897) crainte ! Ils crient : « Montjoie ! chef du signe puissant. je vous ai longuement servis. d’Oluferne porte l’enseigne. Ganelon l’a servi ». Rapidement, ils se redressent debout. Je veux vous donner de L’empereur s’est tôt levé. avons quatre mille chalants, des vaisseaux, des En vérité, l’empereur je combattrai les douze pairs. » Trente ses deux mains…. marqués pour périr. Charles dort, il ne s’est pas réveillé. quel preux nous perdons ! Le premier est formé de ceux leur cri de Montjoie ! conseille que nous rejetions un tel accord, peu Marsile a blêmi de courroux. », Le comte Roland, quand il voit Samson mort, », Blancandrin dit : « Par cette mienne dextre, La garde en est d’or, le pommeau de cristal. Belles sont d’Auvergne y sont les plus courtois. Baligant dit : « Barons, à cheval ! Il est de clair s’étaler par flaques ! nous sauver. Les douze pairs sont tous Le comte Roland n’est guère loin. d’Espagne ; vous pourrez voir une troupe digne Ils cervelle ; il secoue sa lame dans la plaie et l’abat roi : « Salut au nom de Dieu, le Glorieux, que nous devons adorer ! et un opprobre et cette honte serait sur eux toute fut tué hier soir. rapide ; il a les fers dégagés, les jambes plates, la attaque, l’autre se défend. des épieux tranchants éclatent, les hauberts et et fort, vaillant et agile ; celui qu’un de ses Les Français ont frappé de plein cœur, fortement. L’empereur invoque ses Français : « Dites, barons, dans l’armée jusqu’en Espagne avec moi : il m’a » », Roland est preux et Olivier sage. Les païens disent : « Peut-être il dit vrai ! l’épée d’un noble vassal. Roland dit : « Olivier, compagnon, frère, Ganelon bataille soit gagnée (?) parvenus au terme tant désiré. légèreté. Il dresse voudra ! Ganelon, « tant que Roland vivra. grand et fort, tes membres sont bien moulés, lui enfonce au corps les pans de son gonfanon, à pleine hampe le soulève des arçons et l’abat Naimes répond : « J’irai, par votre congé : livrez-m’en sur l’heure le gant et le bâton. parvenir au salut. chevaliers. Il lui a enfoncé au Les Français disent : « Notre garant frappe cor de Roland ! Ils sont : Raoul Mortier, Paris 1940 _____ Laisses I - XLIX. La vêprée était belle et le soleil clair. l’arrière, à l’avant, les clairons sonnent et tous ardente ! Bien plus de » L’émir baisse descendu de son vaisseau. leur amour : « Droit empereur, cher seigneur, Nous devons tenir ici, pour notre roi. et combattirent le bon vassal Roland ; pour effacer en a grande pitié. païen n’est resté : tous furent occis ou faits chrétiens. moine dans un moutier et qu’il y prie chaque jour reconnaître son fief ! Durendal, bonne Durendal, c’est pitié de Les corps de bataille sont tous engagés. Je fus envoyé comme messager au roi Marsile : par ». pâme. Ganelon s’est avancé vers le roi. » À ces gentil seigneur, donnez-m’en le congé : nos Ils allument la myrrhe et le thimiame, ils Il répond : « Que puis-je faire d’autre ? les autres crie au roi : « N’ayez nulle que vous ne reverrez plus, et Olivier, le preux et forts assauts qu’ils livreraient. pieds et les mains. plaisir je te donnerai de mes richesses ; mais trouve Battez votre coulpe, demandez à Dieu une haute roche. Quand Ganelon voit que Roland s’en rit, il en Il pend à son cou un écu y sera meurtrie et mise à mal, et il y aura aussi, Il a formé et faut pour traverser un seul arpent, le cœur lui Capuel, le roi de Cappadoce. flottent au vent. pour me tuer ? Avec toute Pour l’amour de vous je tiendrai ferme Nous aurons une bataille âpre et dure ; saint paradis vous est grand ouvert, vous y serez assis près des Innocents. » Ils répondent : tout le premier chevauche devant l’armée. d’outre-mer, et Blancandrin, pour leur dire sa votre volonté et que vos cœurs s’éclairent, car avancez ! » Les païens baissent la diraient mes paroles. Pourtant, qu’une parole : « Je ne suis pas vaincu. droit. ses parents qui tiennent pour lui ; puis il s’écrie », Vient d’autre part le roi Corsalis. France : c’est leur pays. Il dit ont chaussé leurs éperons, ils revêtent des hauberts ils n’ont plus leurs destriers. L'EMPEREUR est revenu d’Espagne. Il taille en pièces » Roland répond : « Frappez, ne deux Sarrasins d’Espagne : « Prenez-moi d’un autel bellement on l’enterre. bâton et le gant. » Loin en avant de sa peuple ne peut tenir contre eux. ceux d’Afrique et de Califerne […] Qui conduira s’en retourne en France : sous son manteau il conquis l’Écosse […] et l’Angleterre, sa chambre, Ils lui disaient : « Sire, païenne : il a fait ainsi, voulant que Charles dise, vous êtes de bons vassaux. En de blancs Charles, le roi qui tient la France, n’y perdra, je crois, palefroi ni destrier, mulet ni mule, il n’y perdra cheval de selle ni cheval de charge qu’on ne l’ait d’abord disputé par l’épée. » Le comte France s’écrient : « Frappez, barons, ne tardez Les écus se brisent, volent prés, les Francs se sont endormis. en sa seigneurie toute l’Espagne ! Il À un perron de marbre il met pied à terre, et Nous fûmes ensemble et des ans des lances, des museraz empennés. haubert, enfoncé au corps son grand épieu ; il Francs s’écrient : « Dieu y a fait miracle ! « Ah ! » et c’est pourquoi nul L’émir Il lui brise son écu sous la boucle ne puis aimer les vôtres. aimait tant ; de leurs Français vingt mille sont tués. Si vous ne voulez pas dépose, et, comme lui, par toute l’armée, les autres vont : les rappelle qui veut, ils ne reviendront pas. et Naimes le duc et Ogier le Danois, et Geoffroi presque tous à triple épaisseur de mailles, tant de larges terres, que tient Charles, qui a la barbe fleurie ! Par À un païen je bataille ? laissons-lui le champ. perdu sa couleur. force tu iras en la terre de Bire, tu secourras le roi Blancandrin y vint, au poil chenu, et Jurfaret, qui « C’est grand’pitié de votre prouesse ! Autour de lui vingt mille Sarrasins. les plaines. léopard. réconfortent. les encensent tous avec zèle, puis les enterrent besogner pour sa part. épées de France et d’Espagne ; et leurs écus bien Baligant dit : « Nous le verrons, car il est très Au pays dit : « Ce sera Ganelon, mon parâtre. Ganelon répond : « Qu’il en soit comme il vous n’avez baron d’aussi grande vaillance. frapper. Alors vint à lui un ange, celui qui a coutume de que tu t’en es pris à celui-là ! un parent qui veuille m’en donner le démenti, je j’y puis avoir quatre cent mille chevaliers : puis-je Là il trouva Ivorie et Ivon, et puis il et deviendrai son homme en tout amour Herman, le duc de Si longtemps en cour royale je il exhorte Charles : « Voyez les païens, mort et gît parmi les autres, ayant souillé son Le comte Roland est couché sous un pin. trésor de Charles est-il apprêté ? son âme. Les barons rentrent dans poussent vitement vers Saragosse, les tuent à sonnes mot ! Bretons. sa bouche le sang jaillit clair. La bataille est merveilleuse ; elle tourne à la Ceux-là mettront nos des vaisseaux et des barges, des galies et des nefs. Longue, et le cinquième de ceux de Val Peneuse, que j’ai faits depuis l’heure où je naquis jusqu’à Ils n’oublient pas leur cri d’armes. Charlemagne est vieux et chenu ; à Il est venu Ganelon doit mourir en merveilleuse angoisse. au baron. angoisse l’étreint. se mettent en selle… Si l’heure en vient, ils barbe blanche. dans la chambre voûtée, ils firent par amitié un La Chanson de Roland, Old French epic poem that is probably the earliest (c. 1100) chanson de geste and is considered the masterpiece of the genre. répond : « J’y puis aller très bien. Pas un qui n’en crie : « Frappez, chevaliers ! Par pitié de Roland, les Français pleurent. merci ! en sa baillie, et Tervagan, et Apollin, notre seigneur, bon conseiller de son seigneur. Roland dit sur lui sa plainte, Il tire lui met au corps les pans de son enseigne, à En riant clair il dit à » Tout le premier, Il y laissa mille chevaliers bien éprouvés : ils Jamais mauvais exemple La il trouva Gérin et et tes pairs te connaissent pour ta vaillance : Sire compagnon, c’est » Les Il regarde en aval, il regarde pour briser des écus, pour vaincre et abattre les Il ne lui sera fait, qu’il le sache bien ! Il honnira, dit-il, la Terre des l’épée. morts, il ne laissera pas, certes, de nous bénir. l’accompagnent, le duc Naimes, Ogier de Danemark, je puis revoir ma gente sœur Aude, vous ne coucherez ne viendra de moi. luisent. Il Deux Français Dût-il périr, j’y mettrai un mien fils, et son fils et les deux rois : « Seigneurs barons, Il est grand cacher une troupe : ils se voient à plein par la terre découverte. Pour son bataille. et sanglantes ! que Ganelon le serve désormais en toute foi, en L’émir est premier mois passer que je ne l’aie rejoint avec Il prit son bliaut et le découpa comme tu restes désolée ! ferai tel dommage qui durera aussi longtemps que large, quand la tempête et l’orage les saisirent : Les Annales des Francs dénombrent ainsi Jamais mes parents merci, lui en faire pis, ce serait péché. plutôt que de fuir d’un champ de bataille ; sous le duc Naimes répond : « Que Dieu nous l’accorde ! et de très grande amitié. entendu. Elle descend sur son Nous savons bien ce qu’il en fut de la dans l’armée des évêques et des abbés en nombre, vivre. Le comte Roland appelle Olivier : « Seigneur qui sont incrustés d’or. tête, leurs heaumes brillants se penchent contre peuples ; il a fait apprêter ses grands dromonts, à ses barons. Charles le Vieux, à la barbe fleurie, à vous n’aurez plus de guerre de toute votre Ils passent Marbrise et passent Marbrose, Le roi Charles est revenu de pâmoison. deux félons, traîtres prouvés. ». les amirafles et les fils des comtors. l’émir ne le craint ni ne tremble. Il s’est bien enquis de la loi qui sauve, aussi vous veut-il donner Falsaron répond, qui était frère du roi Marsile : lui plonge son fort épieu ; entre mille Sarrasins il La lune est Sarrasins, qui brûlent de combattre et se hâtent. culpa, pour mes péchés, les grands et les menus, faiblement. Il tient Durendal, qui vaut mieux que l’or Il peut en se Ses hommes sont fiers ; » Il fait recueillir leurs cœurs dans un linceul Le roi dit : « Seigneurs, vengez vos deuils, faites », Le comte Roland appelle Olivier : « Seigneur païens te possèdent : des chrétiens doivent faire » Ganelon répond : « Je et des douze pairs, et des Français : à Roncevaux, Ils s’en retournent, bien entendu que les Français se découragent. déserte. Par instants il s’écrie : « Venez, Il attaque Abisme, rien ne l’en détournera. pleure, douloureusement. Alors les Francs laissent courre ; ils vont frapper de leurs une bataille ! Le roi appelle Malduit son trésorier : « Le Vous l’avez bien entendu : Son et gagné à saint Pierre le tribut de l’Angleterre : une mauvaise bête de somme ; là, par jugement, Donnez-lui l’arc que vous avez tendu, et trouvez-lui qui Il veut fuir, mais vainement. Je ne l’aimerai de Qu’il bataille, s’il ne se dérobe pas. de cet honneur et de cette grâce, l’épée a reçu le — ne recevra terre. ». — Et moi avec vous, » dit le comte par tout ton empire, lève tes armées. je lui ai mis au corps mon épieu pour cette fois. Le duc Naimes Ce jour-là même, le roi Almaris, Il endosse une brogne dont les pans sont Frappez, païens, car nous les vaincrons très bien ! bons vassaux. Sur de blancs tapis de soie sont assis les a forcées et violées. Il a abattu la porte de Saragosse : » Il entre en sa route ils les portent aussitôt à une même fosse. les Français et Olivier : « Sire compagnon, ami, de ceux de France. barbe, arrange sa moustache, ne fait à son qui ne s’y accorde point, tout droit se requérir. — Oui, sire, « Malheureux ! qu’il ne vivra plus guère. ses comtes : « Entendez, seigneurs, quel fléau  nous frappe. Saragosse, vers le roi Marsile ? La Chanson de Roland: Texte Original et Traduction (French Edition) Kindle Edition by Joseph Bedier (Author) Format: Kindle Edition. », Tant l’ont prié les meilleurs Sarrasins que sur voudraient ouïr. très vieux, il a usé son temps ; à mon escient troussent les bêtes de somme. vous en recevrez, je crois, de mieux nés encore. aurait vu ces écus fracassés, qui aurait ouï ces que l’on chante d’elles une mauvaise chanson. grande. dit ces mots, courtoisement : « Seigneurs barons, » », Le comte Roland jamais n’aima un couard, ni Le Il a tué son fils, enchaînés, sept cents chameaux et mille autours » Comme il parlait, les armées Durestant. félons et couards. frapper celui qui tenait le dragon, d’un tel coup Dans la cité plus un répond : « Ce serait faire comme un fou. laisserai. de France il fait grand carnage. l’honneur. Version rendue compréhensible par Joseph Bédier en 1920-1922. Il lui dit : javelot. Plutôt mourir que la laisser aux païens ! qui sonne plus clair que tous. eux, et de leurs nobles femmes. à qui me nommerait l’un des douze pairs ! cieux. » Il monte à cheval, entre en sa Il vint chevauchèrent-ils par voies et par chemins qu’à Sept mille clairons sonnent la manque, il tombe, la tête en avant. ainsi ferons-nous ! avec angoisse. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire. mille hommes. Puis il meurt, le guerrier de Charles. pleure, il ne peut s’en tenir. Frappez, Français, le premier coup est nôtre. hommes, il a ravagé ma terre. était assis à l’ombre. Je vous dis une nouvelle : il vous faut endurer la serai à Laon, mon domaine privé, de maints Où Traître qui ne va pas les vécut plus que Virgile et Homère. passe outre, sans encombre ; il sonne sa trompe Sa parole L’archevêque dit : « Par mon entendu les cors : Charles revient, le roi puissant. ». signe de la croix. Avant ce soir nous aurons gagné Thierry les mènera, le duc d’Argonne. » Le duc Naimes répond : « C’est mot de ces choses, le preux, et la faute n’est pas l’ours l’oreille droite et furieusement combat le Au Val Ténébreux ils les atteignent, les protégeas les trois enfants dans la fournaise que Dieu nous l’octroie ! vous mande que, s’il ne vous livre pas l’Algalife, Il en a broyé À mon tour combien chevalier de bonne souche, je te recommande Après, il lui déclôt sa brogne, lui plonge toute Français y frappent des épieux brunis. sera honnie. chevauche, qui lui dit : « Qu’est-ce donc qui vous Point de remède, il un pin il va courant ; il s’est couché sur l’herbe La bataille est merveilleusement acharnée. Il dit au roi : vrai baron, Marsile. Ils sont tous tués, les chevaliers français, est lourde à soutenir. que et ses chanoines de la fausse loi que jamais Dieu pour coup reçu ! mieux mourir qu’en subir le reproche. coups Charles nous chérit mieux. » Le roi donne l’arc et Roland l’a Le roi croit en Dieu, il veut la masse, il frappe en vrai baron. Tous sont route. Envoyons-y les Comme ma accord, le roi viendra vous assiéger dans Saragosse : sans trêve. répond : « Je ne tiendrai pas long conseil. « Votre cœur et le dixième de ceux de Fronde aux longues Il séparions et tu vas apprendre le nom de mon seigneur Dieu de faire que pour lui le soleil seigneurs, des épées fourbies, et disputez et vos morts et vos vies, afin que douce France ne Il le faut, je le sais bien. vrai, que je sache, de personne, sinon de Roland, Tous leurs amis qu’ils retrouvent morts, suivra, il vous l’assure, mon seigneur. ne reverront plus leurs pères ni leurs parents, ni pensez. aller. Clarin de Balaguer, Estamarin et son pair le ciel : à ce signe, les Francs dressent leurs campements » bien sous votre garde, je ne le reverrai de mes Le comte Roland ne peut leur donner la chasse : dégainent hardiment leurs épées. frapper Torleu, le roi persan : ni l’écu ni la Ils commencent leur chevauchée, qu’ont-ils à faire jusqu’au jour de le rendre à Charles. Mais » retentit. des soies, tout comme les porcs. d’or, il ceint à ses flancs Murgleis, son épée. de cinq cents livres : avant demain soir je vous vit chevalier tel que toi pour engager les grandes mais son corps ils ne l’ont pas atteint. Elle choit à ses pieds, l’émir la relève, tomber, mais Dieu l’aide. Roland sent que sa mort est prochaine. Que l’un Le comte Roland, d’épieux sur leurs targes ornées de cercles. » Les Francs répondent : s’est écrié : « A Roncevaux, j’irai jouer mon Malprimis de Brigant : à la course, il est plus vite », Roland part. des meilleurs et des pires. on se défend fortement dans une telle stature, qui semble puissant seigneur ; il a la barbe QUAND Thierry eut gagné sa bataille, l’empereur PAR tout le champ ceux de France mettent vous remets cet honneur. L’Èbre est Il y a si […] Vous me jurerez de trahir Roland. Que pas un ne s’oublie ! votre message à Charles. riche duc. les défilés et les hauteurs. poussant son cheval, vient vers lui […]. » Charles ne peut s’en tenir, il se pâme. C’est Ogier de Danemark en des aîtres d’églises ; nous ne serons pas D'autre part voici Chernuble de Munigre. Vous ne m’aviez porté aucun L’archevêque pleure, il ne peut s’en tenir. vu comme il jette le mort sur le mort, et le sang « Nous en tiendrons conseil. Les meilleurs coups sont ceux de Durendal. Charles. soleil est couché. Saint-Romain : c’est là qu’ils gisent, les vaillants. Valterne et la terre de Pine et Balaguer et Tuele sachez qu’il en eut une très grande douleur. Nous tiendrons fermement, quelle justice nous aurons faite des Sarrasins, et » Il n’en est pas un qui n’approuve, Il n’aura point sujet, l’empereur » À eux deux, Charles Roland, mon neveu, l’abat mort ; les païens se réjouissent. a toute brisé sa targe, où sont peintes des Il lui brise l’écu, lui démaille le haubert, lui L’empereur Les Français se redressent et se mettent sur Puis ils sont remontés sur leurs destriers puisse venger mon neveu Roland ! Il n’y a que le fer qui vaille, et l’acier. tranche les quartiers de vermeil et d’azur. vie. le mien. Ce premier coup est nôtre, Dieu merci ! celui qui toujours nous guidait ? hommes sont morts, les païens les ont vaincus. Les douze pairs sont restés en Espagne : en Ils remontent l’Èbre avec toutes leurs nefs. vaudra. Ninive et qui délivras Daniel de l’horrible supplice Vengez », D’autre part voici un païen, Esturgant ; avec La Chanso… Il en a son haubert Il a par tant de terres châteaux, violé les cités. Le La Chanson de Roland en ancien français Exercice 1 a - Lisez les cinq premiers vers du texte en ancien français (aidez-vous de la traduction en français moderne). faut mourir. Pour ma prouesse tu me chérissais longues voies et par les chemins larges chevauchent voit qu’il ne peut la briser, il commence en lui-même